
L’opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a annoncé que la centrale de Zaporojie fonctionnait depuis samedi midi avec des risques de fuites et d’incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.
Les troupes russes ont bombardé le site « à plusieurs reprises au cours de la dernière journée », a affirmé samedi sur Telegram la compagnie nationale ukrainienne. « Conséquence des bombardements périodiques, l’infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives », a-t-elle dit, en faisant état d’« un risque d’incendie élevé ».
La Russie accuse encore Kiev d’avoir tiré sur la centrale de Zaporojie
Alors qu’Energoatom a mis en garde contre le risque de fuites à Zaporojie, Moscou a accusé l’Ukraine d’avoir tiré 17 obus sur l’enceinte de la centrale, la plus grande d’Europe, au cours des dernières 24 heures. « Quatre sont tombés sur le toit du bâtiment (…) où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse », a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué, ajoutant que des obus s’étaient aussi écrasés à 30 mètres d’un dépôt de combustible usagé et près d’un autre contenant du « combustible frais ».
Deux civils tués à Bakhmut, selon les autorités ukrainiennes
Deux civils ont été tués et douze autres blessés par des soldats russes à Bakhmut, dans la région de Donetsk, selon le gouverneur local Pavlo Kyrylenko. Il n’est pas possible de vérifier cette information de manière indépendante à l’heure actuelle.
La Russie empêche l’adoption d’un texte à l’ONU sur le désarmement nucléaire
La Russie a empêché vendredi l’adoption d’une déclaration commune à l’issue des quatre semaines de la conférence d’examen à l’ONU du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dénonçant des termes « politiques ». Les 191 pays signataires du TNP, qui vise à empêcher la propagation des armes nucléaires, favoriser un désarmement complet et promouvoir la coopération pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, étaient réunis au siège des Nations unies à New York depuis le 1er août.
Mais malgré un mois de négociations et une session finale reportée de plusieurs heures vendredi, « la conférence n’est pas en position de parvenir à un accord », a déclaré le président de la conférence, l’Argentin Gustavo Zlauvinen, après l’intervention de la Russie. Le représentant russe, Igor Vishnevetsky, a dénoncé l’absence d’ « équilibre » et des paragraphes « éhontément politiques » dans le projet de texte final de plus de 30 pages. Un passage du texte soulignait en effet l’inquiétude de la communauté internationale sur la centrale de Zaporojie, tandis que des paragraphes étaient centrés sur le programme nucléaire iranien ou les essais nord-coréens.
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