
« Rien n’indique que Poutine a renoncé à son objectif de contrôler l’Ukraine », avertit, ce lundi, Jens Stoltenberg, le chef de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Près de dix mois après l’invasion par Moscou de son voisin pro-occidental, les forces ukrainiennes ont infligé au Kremlin une succession de défaites qui ont permis de libérer des pans entiers de territoire. Pour autant, Jens Stoltenberg estime que la Russie n’a pas dit son dernier mot. « Nous ne devons pas sous-estimer la Russie. Elle se prépare pour une guerre longue », a-t-il déclaré
Loukachenko appelle les Européens à « écouter la voix de la raison »
Vladimir Poutine a rencontré son homologue biélorusse ce lundi. « La Russie et la Biélorussie sont ouvertes au dialogue avec les autres Etats, y compris européens », a assuré Alexandre Loukachenko au début de cette rencontre, selon des images retransmises à la télévision russe.
Il a toutefois appelé les Occidentaux à « écouter la voix de la raison » et appelé à une coopération plus étroite avec Moscou au vu des « temps difficiles » actuels.
« Et l’Ukraine a un espoir. C’est la victoire »
Alors que Moscou n’a pas prévu de discuter d’une éventuelle trêve avec Kiev pour les fêtes de fin d’année, l’arbre de Noël a été illuminé aux couleurs du drapeau Ukrainien sur la place Sainte-Sophie à Kiev. « Le principal arbre de Noël d’Ukraine, à Kiev, illuminé de bleu et de jaune. Noël signifie l’espoir. Et l’Ukraine a un espoir. C’est la victoire », s’est réjoui sur Twitter Maria Avdeeva, correspondante sur place notamment pour la BBC, partageant une vidéo des ouvriers accrochant les dernières guirlandes lumineuses.
Nouvelles livraisons d’armes françaises à l’Ukraine
La France a livré dernièrement des lance-roquettes et des batteries de missiles Crotale à l’Ukraine et va poursuivre ses livraisons d’armements au début 2023, a annoncé Emmanuel Macron dans une interview à TF1 et LCI. Parmi les livraisons envisagées figurent celles de nouveaux canons Caesar « pour que les Ukrainiens puissent se défendre face aux bombardements ». Le président ne s’est avancé sur aucun chiffre, indiquant que « cela dépend des discussions » en cours avec le Danemark, qui a commandé 12 canons Caesar à la France.
Moscou divisée sur une offensive hivernale en Ukraine, selon Washington
Les dirigeants russes sont divisés sur le lancement d’une grande offensive hivernale en Ukraine, a indiqué mardi un haut responsable américain, sur fond de craintes que Moscou ne tente à nouveau de prendre Kiev.
« Je pense qu’on est en présence de points de vue qui divergent », a estimé le haut responsable sous le couvert de l’anonymat, en parlant des délibérations en cours au sein du gouvernement russe. « Clairement, il y en a certains qui, je crois, prônent de poursuivre l’offensive en Ukraine. Il y en a d’autres qui ont de réelles questions quant à la capacité de la Russie de le faire », a-t-il dit.
Environ 15.000 responsables de l’armée russe prendront part à cet événement par visioconférence, selon la même source. Cette rencontre interviendra alors que Poutine a renoncé cette année à organiser sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année, qui se tenait jusque-là tous les ans depuis 2001.
« Vladimir Poutine tiendra une réunion élargie du ministère russe de la Défense (…). Les résultats des activités des forces armées russes en 2022 seront résumés, les tâches pour l’année prochaine seront définies », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
« Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier a téléphoné aujourd’hui au président chinois Xi Jinping (…). Le président a souligné l’intérêt commun de la Chine et de l’Europe à la fin de la guerre. Il a demandé à Xi Jinping d’utiliser son influence sur la Russie et d’agir en ce sens auprès de Poutine », selon ce communiqué.
« Une personne, un chauffeur, a survécu et se trouve actuellement en état de choc », a ajouté Oleg Nikolaev, responsable de cette région située à environ 600 km à l’est de Moscou. L’incendie a eu lieu sur une section du gazoduc Ourengoï-Pomary-Oujhorod, inauguré à l’époque soviétique et qui relie des champs gaziers du nord de la Russie à la ville d’Oujhorod dans l’ouest de l’Ukraine.
Le point sur le terrain, à Bakhmout
Depuis l’été, les Russes tentent de prendre Bakhmout, connue jadis pour ses vignobles et ses mines de sel et qui comptait environ 70.000 habitants avant l’invasion de Moscou lancée fin février. Ces derniers mois, la cité est devenue le lieu de pertes massives apparentes dans les deux camps du fait d’une guerre de tranchées épuisante, de duels d’artillerie lourde et d’assauts frontaux.
Si les troupes russes ont revendiqué la capture de villages et de zones situées à l’extrémité même de la ville, les forces ukrainiennes semblent contrôler Bakhmout et une partie de ses alentours. «Les forces russes auraient perdu des positions au sud de Bakhmout le 18 décembre et poursuivi leurs attaques au sol près de Bakhmout et de la ville de Donetsk», a commenté dans son rapport de lundi le centre d’analyse Institute for the Study of War basée aux Etats-Unis.
Zelensky salue les « héros » de Bakhmout
Le président ukrainien, en visite surprise dans la ville, s’est brièvement exprimé en rendant hommage aux soldats sur le front : « Selon moi, les héros de Bakhmout devraient avoir droit à la même chose que toute autre personne. Je souhaite à leurs enfants, à leurs familles, que tout aille bien pour eux, qu’ils soient au chaud, qu’ils aient la santé. »
Moscou et Minsk, toujours plus pieds et mains liés
C’était la raison officielle de la visite de Vladimir Poutinie en Biélorussie. Moscou et Minsk se sont mis d’accord pour renforcer leur coopération dans “tous les domaines”, notamment dans le secteur de la défense.
Il s’agit des « mesures communes pour assurer la sécurité « des deux pays, des « livraisons mutuelles d’armes », ainsi que de la fabrication commune des armements, a précisé le président russe.
La Russie va également continuer de former des militaires biélorusses pour piloter des avions de conception soviétique, capables de porter des bombes nucléaires, selon la même source. « Nous avons testé ces avions en Russie et nous les préparons maintenant », a indiqué pour sa part Alexandre Loukachenko, le président biélorusse, tout en soulignant que «ce n’est pas une menace envers quelqu’un ».
Poutine assure que la Russie « n’a pas intérêt » à absorber la Biélorussie
Le président russe Vladimir Poutine a assuré lundi que la Russie « n’a pas intérêt » à absorber la Biélorussie, son plus proche allié, très dépendant de Moscou pour les livraisons de gaz et de pétrole.
« La Russie n’a pas intérêt à absorber qui que ce soit. Cela n’a pas de sens tout simplement », a déclaré Poutine, lors d’une conférence de presse avec son homologue Alexandre Loukachenko à l’issue de leurs pourparlers à Minsk.
Selon le ministre du Développement numérique, Maksout Chadaïev, cité par les agences de presse russes, 80 % de ceux qui ont quitté la Russie continuent toutefois de travailler pour une entreprise russe, ce genre d’emplois étant particulièrement compatible avec le travail à distance. Nombre de ceux qui ont quitté la Russie se sont installés en Turquie, en Géorgie, en Arménie, aux Emirats arabes unis ou encore en Asie centrale, d’où ils peuvent continuer de travailler et donc de percevoir leur salaire pour subvenir à leurs besoins.
Volodymyr Zelensky à Bakhmout
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi à Bakhmout, ville que les forces russes tentent de prendre depuis des mois et actuellement le point le plus chaud du front dans l’est de l’Ukraine, a indiqué son service de presse.
« Il a rencontré des militaires, s’est entretenu avec eux et donné des décorations à nos soldats », a indiqué le service de presse de la présidence sans plus de précisions.
La visite surprise de Volodymyr Zelensky à Bakhmout apparaît comme un défi lancé à son homologue russe Vladimir Poutine. C’est en effet le point le plus chaud du front, l’armée russe essayant de s’emparer de la ville depuis l’été et se trouvant aux portes de la ville. Le chef de l’Etat ukrainien « a rencontré des militaires, s’est entretenu avec eux » sur place, a déclaré le service de presse de la présidence, sans plus de précisions. Une vidéo diffusée par la chaîne ukrainienne d’Etat Freedom l’a montré se prenant en photo aux côtés de soldats dans un bâtiment et leur donnant des médailles.
Les forces russes « détruisent (Bakhmout) jusqu’au sol »
Dans le Donetsk, les Russes continuent d’attaquer la ville de Bakhmout, d’ores et déjà complètement détruite « jusqu’au sol », selon Volodymyr Zelensky. Dans son discours quotidien, Volodymyr Zelensky a déclaré que Bakhmout, dans l’oblast de Donetsk, reste le « point le plus chaud » sur l’ensemble de la ligne de front de 1 300 kilomètres, alors que les forces russes tentent sans relâche de briser les défenses de l’Ukraine dans la ville.
« Depuis le mois de mai, les occupants essaient de briser notre Bakhmout, mais le temps passe, et Bakhmout brise déjà non seulement l’armée russe, mais aussi les mercenaires russes venus remplacer les soldats perdus des occupants », a-t-il déclaré dans son discours du soir. Les mercenaires auxquels Zelensky fait référence appartiennent au Groupe Wagner, un groupe militaire privé soutenu par la Russie et dirigé par Evgeniy Prigozhin, un proche allié de longue date de Vladimir Poutine.
Poutine reconnaît une situation « extrêmement difficile »
Le président russe Vladimir Poutine admet que la situation est « extrêmement difficile » dans les quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine dont Moscou revendique l’annexion sans les avoir entièrement conquises. « La situation dans les Républiques populaires de Donetsk, de Lougansk, ainsi que dans les régions de Kherson et de Zaporojie est extrêmement difficile », a déclaré Poutine.
Vladimir Poutine s’est exprimé dans une vidéo à l’attention des employés des services de sécurité (FSB), du renseignement extérieur (SVR) et de protection des hauts responsables (FSO) qui célèbrent chaque année leur « fête professionnelle » en Russie le 20 décembre.
En septembre, le président russe avait annoncé l’annexion de quatre régions ukrainiennes (celles de Donetsk, de Lougansk, de Zaporojie et de Kherson) en partie contrôlées par l’armée russe, après avoir mené des « référendums » locaux dénoncés comme fictifs par Kiev et les Occidentaux. Mais, en novembre, l’Ukraine a repris Kherson, la capitale de la région éponyme, un revers majeur pour Moscou subi après une contre-offensive de plusieurs semaines et d’actions de partisans ukrainiens derrière les lignes ennemies.
« Apocalypse de neige » dans la capitale russe
« C’est une apocalypse de neige » à Moscou, s’alarmait dimanche la télévision publique russe, alors que des congères record de plus de 30 centimètres de haut s’élevaient dans les rues de la capitale russe en perturbant le trafic routier et en faisant disparaître les trottoirs.
« Ce sont des congères de février » en plein décembre, a affirmé le centre météorologique Fobos dans un communiqué, en assurant « que jamais dans l’histoire de la météorologie des bancs de neige de cette taille n’ont été vus » dans les rues moscovites un 18 décembre. Environ 119.000 personnes et plus de 12.500 véhicules ont été déployés pour déblayer la neige, selon la mairie de Moscou.
Le Canada va saisir des actifs de l’oligarque russe Abramovitch
Le gouvernement canadien a entamé le début d’un processus visant à saisir 26 millions de dollars d’une société détenue par l’oligarque russe Roman Abramovitch, sous le coup de sanctions en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou. «Les oligarques de Poutine sont complices de l’invasion illégale et barbare de l’Ukraine par la Russie», a déclaré la vice-Première ministre du Canada Chrystia Freeland dans un communiqué.
Plusieurs pays occidentaux ont déjà saisi des yachts et gelé des actifs liés à des oligarques russes afin de faire pression sur Vladimir Poutine et son entourage mais c’est la première fois que le Canada utilise de telles mesures, a indiqué le gouvernement du Canada dans un communiqué.
AIDE DU FMI
L’Ukraine va suivre les préconisations du FMI aux termes d’un programme de surveillance économique avec l’institution, qui pourrait ouvrir la voie à des aides alors que le pays a besoin de plus de 40 milliards de dollars, a indiqué le FMI.
Les autorités ukrainiennes se sont engagées à des réformes concernant notamment la collecte des impôts, le marché de la dette intérieure, la transparence, l’indépendance de la banque centrale. Elles ont quatre mois pour prouver leur avancement
Selon l’OMS, 10 millions d’Ukrainiens souffrent de maladies mentales
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Ukraine, Jarno Habicht estime que dix millions de personnes, soit environ un quart de la population ukrainienne, pourraient donc être atteintes de troubles mentaux dus à la guerre, selon l’agence Reuters. Les gens souffraient d’anxiété ou de stress, mais aussi de troubles de stress post-traumatique. Des services d’aide en ligne se mettent en place.
100 000 employés du secteur numérique ont quitté la Russie
Environ 100 000 employés du secteur des technologies de l’information, soit 10% du total, ont quitté la Russie cette année, annonce le ministre russe du Développement numérique, Maksout Chadaïev, illustrant le risque de fuite des cerveaux en pleine offensive contre l’Ukraine. Toutefois, selon lui, 80% de ceux qui ont quitté la Russie continuent de travailler pour une entreprise russe, ce genre d’emplois étant particulièrement compatible avec le travail à distance. Pour éviter d’aggraver la situation, le ministre recommande de ne pas imposer de « restrictions strictes » sur le télétravail des employés du numérique, car cela pourrait « les pousser à chercher du travail dans des entreprises étrangères ».
80% de Kiev n’a toujours pas d’électricité
Selon Oleksiy Kuleba, le chef de l’administration régionale de Kiev, 80% de la région est sans électricité. La situation la plus difficile se situe dans les districts de Buchansk, Vyshgorod, Obukhiv et partiellement Fastiv. « A chaque bombardement ennemi, la complexité et la durée des travaux de réparation augmentent », a-t-il justifié sur Telegram.
Moscou va lancer son propre Wikipedia
Maksut Shadayev, ministre russe du Développement numérique, des Communications et des Médias de masse, a annoncé à la Douma d’Etat, le Parlement russe, que la Russie allait lancer au premier trimestre 2023 son propre Wikipédia. Le portail s’appellera « Savoir ». « Plus de 100 000 articles y figurent déjà ». La raison ? L’encyclopédie participative, ne respecte pas les lois russes et les exigences du discours officiel porté par l’agence Roskomnadzor.
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