
La présidence ukrainienne a monté le ton lundi contre le Comité international olympique, l’accusant d’être « un promoteur de la guerre » car il examine la possibilité d’autoriser la participation d’athlètes russes sous bannière neutre aux JO-2024.
« Le CIO est un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction. Le CIO regarde avec plaisir la Russie détruire l’Ukraine et offre ensuite à la Russie une plateforme pour promouvoir le génocide » des Ukrainiens, a lancé sur Twitter le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak, visant personnellement Thomas Bach, le patron allemand du Comité.
Le CIO une nouvelle fois mis en cause
Après le conseiller de la présidence Mykhaïlo Podoliak, c’est le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, qui s’en prend au Comité international olympique (CIO), qui cherche une solution pour réintégrer les athlètes russes et biélorusses pour les Jeux de Paris 2024. Il explique que 45 des 71 médaillés russes à Tokyo (Japon), en 2021, font partie de la branche sportive de l’armée russe, « l’armée qui commet des atrocités, tue, viole et pille ».
« Nous répondons aux besoins exprimés par les Ukrainiens », assure le ministère français des Affaires étrangères
Anne-Claire Legendre, porte-parole du quai d’Orsay, estime que la France répond aux besoins militaires de Kiev, notamment en matière d’artillerie avec la livraison des canons Caesar.
Concernant le « canal de dialogue » entre Macron et Poutine, le quai d’Orsay affirme qu’il n’y a pas eu d’appels entre les deux chefs d’Etat depuis quelques semaines. Pour rappel, les discussions français avec le président russe sont critiqués par l’Ukraine et d’autres alliés, notamment la Pologne.
L’Allemagne dit non à la livraison d’avions de combat
Après des semaines de tergiversation, l’Allemagne a accepté de livrer des chars lourds à Kiev. Mais le chancelier Olaf Scholz a prévenu : son pays ne donnera pas d’avions de combat à l’Ukraine.
L’Otan presse Séoul « d’intensifier » son aide à l’Ukraine
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a demandé lundi à la Corée du Sud d’ « intensifier » son aide militaire à l’Ukraine, lui suggérant de réviser sa politique qui consiste à ne pas fournir d’armes aux pays en guerre.
« Si nous croyons en la liberté, en la démocratie, si nous ne voulons pas que les autocraties et le totalitarisme ne l’emportent, alors ils ont besoin d’armes », a plaidé le chef de l’organisation politico-militaire lundi à l’institut Chey de Séoul, appelant Séoul à en faire plus pour Kiev.
« Un missile, ça prendrait une minute » : quand Johnson raconte que Poutine l’a « menacé »
L’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson raconte dans un documentaire de la BBC que le président russe Vladimir Poutine l’a « en quelque sorte menacé » avant l’invasion de l’Ukraine en lui lançant : « Un missile, ça prendrait une minute ». Dans ce documentaire en trois parties, dont le premier épisode est diffusé lundi soir sur BBC Two, l’ancien chef du gouvernement britannique raconte son « très long » et « extraordinaire » appel avec le président russe après sa visite à Kiev début février dernier.
A cette époque, Vladimir Poutine continuait à soutenir qu’il n’avait aucune intention d’envahir son voisin ukrainien, malgré l’afflux massif de militaires russes dans les régions frontalières. Boris Johnson, lui, raconte qu’il avait averti le président russe des dures sanctions que prendraient les Occidentaux s’il s’engageait dans cette voie.
« Il a dit : “Boris, vous dites que l’Ukraine ne va pas rejoindre l’Otan de sitôt. (…) Qu’est-ce que vous entendez par ‘pas de sitôt’ ?” », raconte Boris Johnson. « Eh bien elle ne va pas rejoindre l’Otan dans un avenir proche, vous le savez parfaitement », poursuit l’ex-dirigeant britannique, soutien de la première heure des Ukrainiens. « A un moment donné, il m’a en quelque sorte menacé et a dit : “Boris, je ne veux pas vous faire de mal, mais avec un missile, ça prendrait une minute” ou quelque chose comme ça », poursuit Boris Johnson.
Le Kremlin accuse Boris Johnson de mentir en disant que Poutine l’a menacé avec des missiles
Le Kremlin a accusé de « mensonge » l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson, qui affirme dans un documentaire que le président russe Vladimir Poutine l’a menacé d’utiliser des missiles peu avant l’offensive en Ukraine.
« Ce qu’a dit monsieur Johnson, c’est un mensonge. C’est soit un mensonge délibéré, mais alors dans quel but ? Soit c’est un mensonge involontaire, dans la mesure où il n’a pas compris ce que lui disait le président Poutine », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, assurant qu’il n’y avait eu « aucune menace au moyen de missiles ».
L’armée russe progresse à Vougledar, selon un chef prorusse
Les troupes russes progressent près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l’Est de l’Ukraine où Moscou a intensifié son offensive, a assuré lundi le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, Denis Pouchiline. « Nos unités continuent d’avancer (…) Des unités se sont établies dans l’Est de Vougledar et le travail se poursuit dans les environs », a-t-il indiqué, cité par les agences de presse russes.
Selon lui, l’armée ukrainienne « a eu le temps de se retrancher » dans ce secteur qui compte « un grand nombre de sites industriels et de bâtiments en hauteur », ce qui facilite les opérations défensives. « Donc nous partons du principe que l’ennemi va résister », a poursuivi Denis Pouchiline, refusant de faire un pronostic sur la durée des combats pour cette localité.
Vougledar, ville minière qui comptait 15.000 habitants avant l’offensive russe, est située 150 kilomètres au sud de Bakhmout, autre point chaud du front oriental que l’armée russe cherche à prendre depuis plus de six mois au prix de lourdes pertes.
La situation n’est pas claire à Blahodatne (Est)
L’armée ukrainienne a affirmé hier avoir repoussé une attaque près du village de Blahodatne dans la région de Donestk (Est) tandis que le groupe paramilitaire russe Wagner a assuré en avoir pris le contrôle. « Les unités de Wagner PMC ont pris Blahodatne. Le village est sous notre contrôle », a affirmé Evguéni Prigojine, chef Wagner, sans que le ministère russe de la Défense ne confirme. Les troupes de Kiev, la capitale ukrainienne, ont « repoussé des attaques près (…) de Blahodatne » et de treize autres localités dans la région de Donestk, a assuré dans la foulée l’état-major ukrainien.
Des images publiées sur les réseaux sociaux montraient pourtant des combattants présumés de Wagner devant un panneau de la localité.
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