Le Kremlin n’a pas exclu, mardi, que les forces russes puissent frapper les instructeurs français, dont l’envoi est actuellement en discussion entre Paris et Kiev. « Aucun instructeur s’occupant de la formation des militaires ukrainiens n’a d’immunité » face aux frappes, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Peu importe qu’ils soient français ou non », a-t-il ajouté.

Depuis la fin de mai, le projet d’une coalition européenne d’instructeurs militaires pour former les troupes ukrainiennes en Ukraine, souhaitée par la France, est discuté entre Européens mais apparaît loin d’être finalisé, de nombreux pays s’interrogeant sur les conséquences vis-à-vis de Moscou.

Lundi, Kiev avait jeté un pavé dans la mare en annonçant que des instructeurs français se rendraient « prochainement » en Ukraine pour former les troupes ukrainiennes. Avant de rétropédaler et de préciser être toujours « en discussion avec la France et d’autres pays sur cette question ».

Dans l’oblast de Donetsk, les forces russes tentent de maintenir le rythme de leurs opérations malgré de lourdes pertes, selon le ministère de la défense britannique

Le secteur d’Avdiïvka-Pokrovsk concentre « probablement l’effort principal des forces russes ces dernières soixante-douze heures », estime le ministère de la défense britannique, mardi, dans son point quotidien. L’armée russe y a effectué des « gains mineurs », notamment « vers les villages de Sokol et Yevhenivka », écrit le ministère sur X, selon lequel les forces russes se rapprochent également du village de Novselivka Persha.

Plus au sud, les forces russes n’ont pas progressé de manière notable, malgré des attaques lourdes sur les positions ukrainiennes à l’ouest du village de Netailove, rapporte-t-il. « La semaine prochaine, ce secteur devrait rester un point d’attention opérationnel important, alors que les forces russes tentent de maintenir le rythme de leurs opérations malgré de lourdes pertes », ajoute le ministère.

L’Ukraine va recevoir un nouveau système antiaérien de l’Italie, selon Kiev

L’Ukraine a affirmé mardi que l’Italie s’apprêtait à lui fournir un nouveau système de défense antiaérien, alors que Kiev multiplie les appels aux Occidentaux pour l’aider à renforcer son contrôle du ciel face aux bombardements russes.

« Le ministre des affaires étrangères italien, Antonio Tajani, a confirmé que son pays allait fournir à l’Ukraine un deuxième système de défense antiaérienne SAMP/T », a assuré sur Telegram Andriy Yermak, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne. Une source gouvernementale a confirmé cette annonce à l’Agence France-Presse, sans fournir davantage de détails.

Selon le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, son pays a besoin d’au moins sept systèmes antiaériens modernes supplémentaires, dont deux pour défendre la région de Kharkiv, cible d’une offensive russe depuis le 10 mai. Il réclame en particulier les puissants systèmes américains Patriot.

La Russie dit avoir neutralisé vingt drones vers Koursk

Selon le gouverneur de la région russe de Koursk, Alexeï Smirnov, vingt drones ukrainiens ont été interceptés lundi dans cette zone frontalière de l’Ukraine. D’après lui, quatre villages avaient été pris pour cible à l’aide de drones d’attaque et d’hélicoptères. Aucun blessé n’a été signalé.

Dans la région voisine de Belgorod, le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov, a déclaré que « plusieurs cibles aéroportées » avaient été détruites par la défense antiaérienne, ce qui a endommagé les toits de plusieurs bâtiments.

Une attaque de missiles fait plusieurs blessés dans la région de Dnipropetrovsk

Les forces de défense aérienne ont abattu deux missiles dans la nuit de lundi à mardi au dessus de l’oblast de Dnipropetrovsk, a annoncé le gouverneur régional, Serhi Lyssak, sur Telegram. « Mais les débris qui sont tombés ont endommagé les infrastructures civiles, déclenché un incendie et blessé des habitants », précise M. Lyssak, qui fait état de huit blessés, parmi lesquels deux enfants dont un âgé de 1 mois.