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Algérie- Notre blé qux mains russes et françaises

Par imene benrabia-- 14-Oct-2018 5548

l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) va annoncer une décision importante qui va choisir entre la Russie et la France comme notre futur fournisseur en blé. L’Algérie se départira-t-elle de sa dépendance au blé français au profit du blé Russe?

La Russie a constaté un intérêt algérien pour son blé et un échange de délégations s’effectue depuis l’été afin de convaincre la partie algérienne de changer de fournisseur et d’opter pour le produit russe. Français et Russes avancent, chacun de son côté, des arguments visant à vendre leurs produits.

Le client algérien est resté de son côté trop dépendant du fournisseur français auprès duquel il s’approvisionne à hauteur de 98% des 7 millions de tonnes de blé tendre importés chaque année pour un montant de 500 millions de dollars. Un marché qui ne pouvait laisser le producteur russe sans réaction, surtout après une récolte annuelle qui a dépassé tous les records. «Les Algériens regardent avec appétit le blé russe qui est moins cher et de meilleure qualité» assure à Sputnik le président de l’Union céréalière russe, Arkadi Zlotchevski, en minimisant la position française sur ce marché.

Pourtant, cet intérêt algérien pour le blé russe est loin de laisser indifférents les agriculteurs français. Une délégation française, dirigée par le secrétaire d’Etat au commerce, sera à Alger au début de l’année 2019 afin de discuter des livraisons de blé, annonçait, à la fin de la semaine dernière, un fonctionnaire du gouvernement français à l’agence Reuters.

Une réaction qui ne sera pas déterminante, estime le président de l’Union céréalière russe. «En général, la France a assuré sa position sur le marché algérien, mais c’est également lié aux traditions françaises en Algérie. Ils offrent des instruments financiers pour la réalisation de diverses opérations, telles que des délais de paiement allant jusqu’à un an, que nous ne pouvons fournir.

Mais dans le même temps, notre blé est moins cher, de meilleure qualité que celui français. Et les Algériens le regardent avec appétit. C’est-à-dire qu’ils sont prêts à examiner ces questions», indique Zlotchevski.

Et d’ajouter que si la Russie créera des conditions concurrentielles, «elle supplantera les Français sur le marché algérien». Le même responsable affirme que son pays jouera des coudes pour viser des créneaux plus prestigieux. Et de noter que la Russie est aussi prête à fournir à l’Algérie du riz, du maïs et de l’orge.

Du côté français, on évoque la qualité du blé tendre pour défendre son maintien comme principal fournisseur de l’Algérie en ce produit. Contenant des parasites, tous les blés sont soumis à des exigences sanitaires. Répondant au cahier des charges de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour une tolérance de seulement 0,1% de grains punaisés, le blé français présente un avantage, selon la partie française.

Le directeur général de l’OAIC, Mohamed Belabdi, reconnaissait, dans une déclaration faite le mois dernier, les difficultés que rencontre l’Algérie à produire elle-même ses besoins en blé tendre, et appelait carrément à un changement de nos habitudes de consommation afin de réduire la quantité de blé tendre importée. Si nous arrivons à produire du blé dur à hauteur de 30 millions de tonnes, le blé tendre est importé à hauteur de 7 millions de tonnes et entre dans la fabrication du pain qui est un produit de consommation de premier ordre en Algérie, avec près de 250 kg par habitant et par an.

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