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Défis de la sécurité alimentaire en Afrique: Le secteur des assurances appelé à trouver des “solutions innovantes”

Par A.B.-- 29-Mai-2023 81

Les défis de la sécurité alimentaire en Afrique, ayant trait essentiellement aux changements climatiques, à la pérennisation et l’efficience des politiques d’assurance et la modernisation des filières agricoles, exigent du secteur des industries d’assurance des “solutions innovantes”, a affirmé, lundi à Alger, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane.

Dans son allocution à l’ouverture des travaux de la 49e conférence et de l’Assemblée générale de l’Organisation des Assurances Africaines (OAA), qui se tiennent à Alger sous le thème “Contribution de l’assurance aux défis de la sécurité alimentaire en Afrique”, M. Benabderrahmane a souligné que ces défis qui “exigent des solutions innovantes du secteur des industries d’assurance, consistent essentiellement à faire face aux répercussions des changements climatiques sur la sécurité alimentaire en Afrique, la pérennisation de politiques publiques efficientes et réussies dans la préservation des équilibres extérieures, outre la modernisation des filières agricoles pour préserver le revenu des agriculteurs tout en soutenant le pouvoir d’achat du citoyen, à travers l’activation des dispositifs de régulation”.

L’objectif escompté est de “mettre les agriculteurs et les investisseurs à l’abri de toute appréhension ou réticence à l’investissement dans le secteur agricole, en raison de l’impact des changements climatiques y compris la sécheresse, les inondations et les feux de forêt, souvent à l’origine de l’exacerbation de la précarité financière des agriculteurs et travailleurs dans le secteur agricole”, a ajouté le Premier ministre, relevant l’importance de “revoir la définition des risques assurés dans le domaine de l’agriculture, une démarche à même de réduire les risques non assurés et de développer une conception inclusive dans ce sens”.

Cette conception devrait plancher sur “l’amélioration du cadre réglementaire et juridique ainsi que des méthodes de gestion du secteur des assurances, afin d’élargir la couverture aux petits agriculteurs, aux micro-entreprises et aux investisseurs dans le domaine agricole, à la faveur de la mise en place de mécanismes simplifiés et des moyens de communication efficaces”, a-t-il préconisé, mettant en exergue “le rôle de la numérisation et de l’innovation dans l’aplanissement de nombre de difficultés, notamment procédurales, et dans l’amélioration des prestations fournies”.

M. Benabderrahmane a exprimé, par ailleurs, son souhait de voir cette conférence contribuer à “l’amélioration de la contribution du secteur des assurances dans notre continent en matière d’épargne institutionnelle en investissant les réserves et les engagements dans des titres ou des investissement à long terme ou encore dans des projets de développement”.

Le Premier ministre a également évoqué la transition des compagnies d’assurance africaines vers le numérique, citant notamment le nécessaire recours aux bases de données qui peuvent être collectées au niveau africain, outre la proposition de solutions et de modèles d’assurance concernant les risques communs.

Selon M. Benabderrahmane, les statistiques mondiales ont montré que le montant total des primes d’assurance souscrites par l’industrie mondiale de l’assurance s’est élevé à 6861 mds USD en 2021, dont 44% concernent l’assurance des personnes et 56% pour l’assurance des dommages et des biens, avec une croissance d’environ 6% en 2022.

Se référant à ces chiffres, le Premier ministre a fait observer que l’industrie des assurances en Afrique “ne dépasse pas 1,08% de l’industrie mondiale des assurances. En effet, le secteur des assurances contribue à hauteur de 2,7% au produit intérieur brut, ce qui relève le potentiel du marché africain, un potentiel qu’il importe d’exploiter pour le développement de l’économie des pays africains”.

M. Benabderrahmane a formé le vœu de voir les travaux de cette conférence parvenir à “la formulation de recommandations pratiques et des solutions applicables dans les pays africains, et à l’adoption d’approches efficaces dans le domaine de l’assurance afin de trouver des solutions techniques et d’explorer les opportunités de financement, et d’impliquer les assurés et les réassureurs dans le processus de développement économique”.

Le Premier ministre s’est dit confiant que les résultats et les recommandations des travaux de cette conférence, ainsi que de l’Assemblée générale de l’OAA contribueront à développer la gouvernance des entreprises africaines d’assurance et de réassurance et à accroître leur compétitivité dans le cadre du renforcement du travail intra-africain à travers la mobilisation des capacités institutionnelles, l’expertise et les ressources financières en vue d’atteindre et de garantir la sécurité alimentaire en Afrique.

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