La terre a tremblé dans le sud-est de la Turquie ce lundi au petit matin, jusqu’au nord de la Syrie voisine. C’est le plus fort séisme depuis plus de vingt ans. Des milliers de bâtiments se sont effondrés.

Le bilan ne cesse de s’aggraver. Un séisme de magnitude 7,8 a frappé ce lundi matin le sud de la Turquie et la Syrie voisine, faisant plus de 500 morts dans les deux pays et de très importants dégâts, selon de premiers bilans. Au moins 284 personnes ont été tuées en Turquie dans sept différentes provinces, et moins 2 320 blessés, selon les données communiquées par le vice-président turc Fuat Oktay. Et en Syrie, au moins 237 autres sont mortes et 639 ont été blessées, d’après le ministère syrien de la Santé.

Mais ce chiffre devrait continuer à augmenter, alors que le nombre de victimes dans les régions syriennes tenues par les rebelles n’est pas encore connu et que des milliers de bâtiments se sont effondrés en Turquie, selon le vice-président

50 répliques ont été enregistrées en Turquie, selon l’Afad, l’agence gouvernementale de gestion des catastrophes. Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.

Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens étaient à l’oeuvre lundi matin pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres, selon les médias locaux. Des bâtiments ont été détruits dans de nombreuses villes du sud-est du pays, selon les images diffusées par les médias turcs, laissant redouter un bilan beaucoup plus lourd.

«Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel y compris à l’aide internationale», a affirmé le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. «Nos équipes sont en état d’alerte pour secourir les survivants», ont aussi assuré les Casques Blancs syriens, des secouristes engagés dans les zones rebelles en Syrie, sur Twitter.

Le gouverneur de la province de Gaziantep a appelé les habitants à se rassembler dehors malgré le froid, tandis que le chef du Diyanet, l’organisme public turc chargé d’encadrer le culte, à appeler les Turcs dans le besoin à trouver refuge dans les mosquées.

AÉROPORTS FERMÉS 

Au moins trois des aéroports de la zone affectée, Hatay, Maras et Gaziantep sont fermés au trafic ce lundi matin, a indiqué le vice-président turc Fuat Oktay. Il n’en a pas précisé les raisons, mais ces trois villes figurent parmi les plus touchées.

De plus, la neige et les intempéries qui frappent la région empêchaient également le trafic sur plusieurs autres aéroports dont Diyarbakir