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Guerre en Ukraine: Avancée, bombardement, mobilisation

Par Y.B.-- 03-Oct-2022 0

Un militaire russe suspendu après des milliers de mobilisations par erreurLe responsable du recrutement militaire dans une région russe d’Extrême-Orient a été suspendu de ses fonctions, a indiqué lundi un responsable local, après la convocation par erreur de milliers de personnes pour combattre en Ukraine.

« Le commissaire militaire du kraï (région) de Khabarovsk, Iouri Laïko, est suspendu de ses fonctions. Cela n’aura aucune influence sur l’objectif que nous a fixé le président », a déclaré le gouverneur, Mikhaïl Degtiariov, dans une vidéo sur Telegram.

Il n’a pas donné la raison exacte de cette suspension, mais laissé entendre qu’elle était liée à de nombreuses erreurs. « En dix jours, plusieurs milliers de nos compatriotes ont reçu des convocations et se sont rendus dans les commissariats militaires. Nous avons renvoyé à la maison environ la moitié d’entre eux, car ils ne remplissaient pas les critères de sélection pour entrer dans l’armée », a indiqué le gouverneur.

Londres pointe du doigt les dysfonctionnements de la mobilisation en Russie

D’après le ministère de la Défense britannique, le fait que Vladimir Poutine ait reconnu si vite des dysfonctionnements dans la mobilisation partielle en Russie montre l’ampleur probable des dysfonctionnements. Les responsables ont très probablement recruté des personnes inéligibles et auront du mal à former les nouvelles recrues, précise Londres dans son analyse quotidienne de la guerre en Ukraine.

En Bulgarie, Borissov revient en force mais n’est pas certain de gouverner

Retour à la case départ : le parti de l’ex-Premier ministre bulgare Boïko Borissov est arrivé en tête des élections législatives dimanche, mais l’espoir est mince d’une sortie de l’impasse politique.

Sa formation conservatrice Gerb a recueilli de 23 à 25 % des suffrages, devant « Continuons le changement » de son rival centriste Kiril Petkov (19 à 20 %), selon les projections publiées dans la soirée par deux instituts de sondage sur la base des premiers dépouillements. Dans un Parlement fragmenté, aucune coalition franche ne se dessine.

C’est la quatrième fois en dix-huit mois que les Bulgares étaient appelés à élire leur parlement – une période d’instabilité politique sans précédent depuis la fin du communisme en 1989. Ils l’ont fait sans conviction – le taux de participation est historiquement bas (25 % à 16 heures), comme en novembre 2021 – et dans un climat morose, à l’approche d’un hiver assombri par la flambée des prix et la guerre en Ukraine.

Le Nobel de la paix et l’Ukraine

Les remises de prix Nobel débute cette semaine, sous la chape sombre d’une guerre en cours en Europe. C’est le prix de la paix qui devrait à nouveau avoir le plus de retentissement cette année.

Après avoir déjà co-sacré le journaliste russe Dmitri Mouratov – avec sa consoeur philippine Maria Ressa – le comité norvégien attribuera-t-il un prix anti-Poutine après l’invasion de l’Ukraine? Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, un conflit interétatique ne s’était déroulé aussi près d’Oslo.

La Cour pénale internationale, chargée d’enquêter sur des crimes de guerre en Ukraine, ainsi que la Cour internationale de justice, également basée aux Pays-Bas, sont évoquées. Tout comme l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny ou l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

Près du front, les villageois émergent des caves après la retraite russePour Ludmila Omelchenko, une retraitée de 62 ans habitant un petit village dévasté par les bombes, la reconquête par l’armée ukrainienne de la ville proche de Lyman signifie qu’elle pourra dormir hors de sa cave pour la première fois en sept mois. « J’ai dormi dans le sous-sol depuis le premier jour de cette guerre infernale [le 24 février], mais hier, les bombardements ont cessé », a raconté dimanche l’habitante de Zakitne, à 10 km de Lyman.

« J’ai osé dormir de nouveau dans mon propre lit la nuit dernière », a-t-elle ajouté, tressaillant au bruit des tirs d’artillerie qui résonnent encore en provenance de la ligne de front de la région de Donetsk.

L’armée ukrainienne a annoncé samedi être entrée dans Lyman, nœud ferroviaire régional stratégique. Le ministère russe de la Défense a indiqué que ses troupes se retiraient « vers des lignes plus favorables ».

 L’armée russe embarrassée par la perte de Lyman, un carrefour logistique vital

La capture dimanche par l’armée ukrainienne de la ville de Lyman, un important noeud ferroviaire dans la région de Donetsk (est) annexée par Moscou, pose un grave problème aux forces russes, sur la défensive et obligées d’établir une nouvelle ligne de front. Dans l’est de la région de Kharkiv (nord-est), le réseau ferroviaire converge à un endroit vers la gare de Koupiansk Vouzloviï, pour ensuite descendre au sud vers Svatové, dans la région de Lougansk, annexée par la Russie.

Pendant les six mois d’occupation russe, les trains ont acheminé par ces rails des approvisionnements aux troupes de Moscou stationnées plus au sud, faisant de cette gare un carrefour logistique vital pour les opérations militaires russes. Mais la donne a changé ces derniers jours. La contre-offensive ukrainienne a permis à Kiev de reprendre de larges pans de territoires dans la région, forçant les Russes au repli.

La gare de Koupiansk Vouzloviï, quoique fortement endommagée, est désormais entre les mains de l’armée ukrainienne.

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