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France: Émeutes après la mort de Nahel

Par S.B.-- 01-Juil-2023 0

1300 personnes interpellées et 79 policiers et gendarmes blessés dans la nuit de vendredi à samedi, annonce le ministère de l’intérieur

Le ministère de l’intérieur a annoncé, samedi en fin de matinée, 1 311 interpellations en lien avec les violences urbaines commises dans la nuit de vendredi à samedi. Plus tôt ce matin, un bilan national provisoire établi ,par le ministère faisait état de 994 interpellations. En outre, le ministère recensait alors 79 policiers et gendarmes blessés.

En tout, 45 000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés.

Des échauffourées et des pillages de magasins sont survenus dans plusieurs villes de France, dans la nuit de vendredi à samedi. Mais les violences urbaines sont moins importantes que celles des nuits précédentes, selon les autorités.

Dix-sept communes de la métropole de Lyon touchées par les violences

Trente-cinq agents des forces de l’ordre ont été blessés dans la métropole de Lyon, dont trois policiers qui ont été hospitalisés, victimes de tirs de grenaille, selon la préfecture. Dix-sept communes de la métropole de Lyon, et six des neuf arrondissements de la ville ont connu des violences urbaines dans la nuit de vendredi à samedi. Selon un bilan officiel, huit bâtiments publics ont subi des dégradations, dont un poste de police dans le 4arrondissement. La préfecture a recensé 58 interpellations, en précisant qu’un hélicoptère, un drone et deux engins blindés ont été utilisés lors des opérations de maintien de l’ordre.

D’importants incidents recensés, en particulier à Marseille et à Lyon

Les violences urbaines ont été d’une « intensité moindre » dans la nuit de vendredi à samedi, selon le ministère de l’intérieur. Néanmoins, 994 personnes ont été interpellées en France, selon un bilan provisoire, et d’importants incidents ont été recensés.

  • Marseille, notamment, a connu une nuit très tendue. La préfecture a comptabilisé 95 interpellations. Elle a également fait état de très nombreux feux de poubelle, de trois véhicules incendiés et de plusieurs boutiques pillées. Un important incendie s’est déclaré dans un supermarché. En outre, quelques armes de chasse ont été dérobées dans une armurerie mais sans munitions, selon la préfecture.
  • A Lyon, le RAID et la BRI ont été déployés pour tenter de mettre fin aux scènes de désordre dans le centre-ville. Dans le 4e arrondissement de la ville, un poste de dépôt de plainte « a fait l’objet d’une intrusion et de dégradations », selon la préfecture.
  • A Grenoble, des affrontements ont opposé des groupes de jeunes tirant des mortiers d’artifice aux policiers qui ont répliqué par des grenades de gaz lacrymogène. Les rues de l’hypercentre étaient jonchées de verre brisé après le passage de casseurs et de pilleurs dans des boutiques.
  • A Metz, la bibliothèque du quartier de Borny a été incendiée, selon le maire, François Grosdidier. « Les sapeurs-pompiers, victimes de tirs de mortier [d’artifice], n’ont pas pu intervenir », a-t-il souligné. La mairie du quartier de Borny avait déjà été incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi.
  • La région parisienne n’a pas été épargnée par les flammes, notamment Colombes (Hauts-de-Seine), enveloppée d’une forte odeur de brûlé. A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un centre administratif a été touché par un incendie. La mairie de Persan-Beaumont (Val-d’Oise) et le poste de police municipale ont été en partie détruits par les flammes.
  • Parmi les autres faits marquants relevés par le ministère de l’intérieur, une crèche a été dégradée à Conflans-Saint-Honorine et un local des Restos du cœur à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).
  • Des violences se sont également produites à Mâcon, Saint-Etienne, Sens, Auxerre, Albertville ou encore Chambéry.

    Nouvelle nuit de tension à La Réunion

    La Réunion a connu de nouveaux heurts dans la nuit de vendredi à samedi avec 81 incendies et 28 personnes interpellées. Jusqu’au petit matin, 240 policiers et gendarmes ont été mobilisés avec l’objectif d’intervenir rapidement pour éviter que des commerces ou bâtiments ne soient pillés ou dévastés comme la nuit précédente, et d’appuyer l’intervention des sapeurs-pompiers.

    Au Port, plus d’une centaine d’émeutiers masqués ou cagoulés ont affronté les forces de l’ordre à coups de tirs de mortiers d’artifice, de jets de galets et de bouteilles. Plusieurs voitures ainsi qu’un camion benne ont été incendiés. De nombreux feux de poubelle et de palette en bois ont été allumés pour barrer la chaussée. « Quatre policiers et un commandant de gendarmerie ont été blessés par des jets de projectile et lors d’interpellations », a annoncé la directrice de cabinet du préfet de La Réunion, Parvine Lacombe.

    A Saint-Denis, plus particulièrement dans le quartier du Chaudron, la nuit a également été très agitée avec de petits groupes d’émeutiers déclenchant des feux de poubelle sur la voirie.

    Bordeaux : la tension baisse d’un cran

    La nuit de vendredi à samedi n’a rien eu à voir avec la précédente, pendant laquelle la métropole avait connu ses violences urbaines les plus intenses depuis le début des émeutes . Pour éviter de nouveaux débordements, le préfet de Nouvelle-Aquitaine, Étienne Guyot, avait notamment interdit les défilés et rassemblements non déclarés dans le centre-ville.

    Nîmes : soirée de tensions dans certains quartiers, une compagnie de CRS sur place

    De «grosses tensions» ont été constatées à Nîmes, dans deux quartiers prioritaires de la commune et sur celui des Jonquilles, situé sur la route d’Arles, confie une source policière au Figaro. Notre source fait état de véhicules brûlés et de caméras détruites. Une CRS a été dépêché sur place dans la nuit.

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