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Le marche d importation des véhicules en Algérie : La facture en hausse

Par TOUFIK BENRABIA -- 03-Oct-2018 903

La facture globale d’importation des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules de tourisme et des véhicules de transport de personnes et de marchandises ainsi que l’importation des véhicules de transport de personnes et de marchandises (produits finis) s’est établie à 2,22 milliards de dollars entre janvier et fin août 2018 contre 1,26 milliard de dollars à la même période de 2017, en hausse de 960 millions de dollars (+76%). La première catégorie a connu une augmentation de 95,75% entre les deux périodes de comparaison avec 1,83 milliard de dollars contre 936,86 millions de dollars, selon les chiffres du Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes. Quant à la deuxième catégorie de véhicules, elle a, aussi, connu une hausse en s’établissant à 386,2 millions de dollars sur les 8 premiers mois de 2018, contre 323,65 millions de dollars, à la même période de 2017, soit une hausse de 62,55 millions de dollars (+19,33%). Selon la même source d’informations, les importations des parties et accessoires des véhicules automobiles (pièces détachées pour les automobiles finies…) ont, par contre, baissé à 239,2 millions de dollars contre 271,9 millions de dollars, soit une baisse de près de 33 millions de dollars (-12,03%). La tendance haussière des importations des collections CKD destinées à l’industrie de montage des véhicules se confirme puisque, en 2017, la facture pour les véhicules de tourisme s’était chiffrée à près de 1,62 milliard de dollars, soit une hausse de près de 27 millions de dollars par rapport à 2016. Concernant les importations des véhicules de transport de personnes et de marchandises et des collections CKD de cette catégorie de véhicules, elles ont baissé, se chiffrant à 512,6 millions de dollars en 2017, contre 767,7 millions de dollars en 2016.

L’augmentation de la facture du CKD signifie que l’Etat est en train de réaliser l’un des enjeux de l’industrie automobile algérienne, en diminuant la part des importations de kits pré-montés SKD au profit de nécessaires de pièces détachées CKD, assemblées sur place. De ce point de vue, le mélange de pressions et d’incitations gouvernementales a contribué à la hausse des importations de CKD depuis 2016 et les chiffres indiquent que la politique volontariste du gouvernement a permis le développement d’une capacité de production locale certes limitée, mais réelle, et l’implantation effective de chaînes de montage algériennes. Pour rappel, le CKD, ou ‘Completely Knocked Down’, est une technique qui consiste à exporter des produits, entièrement, démontés et dont l’assemblage final est opéré par un acteur local. À ces lots de pièces, réceptionnées depuis l’étranger, peuvent s’ajouter des éléments produits localement afin d’atteindre une intégration plus poussée. Selon plusieurs sources, cette méthode constitue un avantage pour les grands constructeurs automobiles qui profitent ainsi de droits de douanes plus faibles et d’une main-d’œuvre qui est généralement moins chère sur les marchés visés.

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