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ALGÉRIE/ POLITIQUE : Gaid Salah et contestation à l’épreuve pour le 21e vendredi de manifestations

Par Y.B.-- 11-Juil-2019 31

ALGÉRIE/ POLITIQUE : Gaid Salah et contestation à l’épreuve pour le 21e vendredi de manifestations

L‘Algérie se prépare à un 21e vendredi consécutif de manifestations appelées à être massives, une nouvelle journée test pour la contestation et le pouvoir deux jours après le discours menaçant de Gaid Salah.

Des personnalités de la société civile et politiques en ont profité pour appeler à faire de ce vendredi “la concrétisation de la libération de l’Homme, après la libération de la patrie” et aussi ‘’refuser et rejeter les menaces de Gaid Salah.

Les étudiants ont donné le mardi dernier, en scandant des slogans qui sonnent comme une réponse à l’offre de dialogue d’Abdelkader Bensalah, à la situation de vide constitutionnel découlant de l’expiration de son mandat de chef d’État par intérim, mais aussi aux arrestations tous azimuts dans les rangs des manifestants. “Bienvenue au vide constitutionnel”, “On est dans le vide constitutionnel, rendez le pouvoir au peuple”, ont crié certains étudiants. “Arrêtez la hogra !” se sont offusqués d’autres, faisant certainement allusion aux interpellations à tout-va et autres dépassements de certains policiers.

Jeudi, c’était le tour des avocats.  Ils  ont organisé ce jeudi 11 juillet 2019 une marche en solidarité avec les détenus politiques, notamment le moudjahid Lakhdar Bouregaa et les manifestants maintenus sous mandat de dépôt pour avoir brandi un drapeau berbère. Les avocats se sont rassemblés près du tribunal de Sidi M’Hamed. Ils scandaient avec force “Dawla Madaniya, Machi 3askaria”, “Les avocats sont libres et refusent cette honte” ou encore “Pas de dialogue, transition obligatoire”.

Brandissant des pancartes contre “la justice du téléphone”, ils ont entamé leur marche pour se rendre, en processions, devant le siège du Parlement, en empruntant le square Port Said, le boulevard Zighoud Youcef.

Devant le siège du Parlement, ils ont réitéré leur rejet d’un ”état militaire” avant de scander “FLN dégage”. Ils ont repris leur marche vers le Parc Sofia puis ont fait demi-tour via la rue Asselah.

Dans les autres wilayas, les slogans ont été les mêmes et celui qui a marqué les manifestations est celui de ‘’Dawla Madaniya, Machi 3askaria’’, les avocats ont voulu répondre directement à Gaid Salah qui a qualifié d’ennemi toute personne qui scande ce slogan.  « État civil et non militaire » fortement scandé par les manifestants est une manipulation des ennemis de l’Algerie qui tentent d’infiltrer le mouvement pour déstabiliser le pays, affirme Gaid Salah dans un discours prononcé mercredi après 24 heures de l’expiration du mandat de l’intérimaire Bensalah Abdelkader. « Cette mise en garde est sans une orientation donnée à la justice aux ordres et aux services de sécurité pour procéder à l’arrestation de toute personne qui portera à l’avenir ce slogan, ainsi que sa mise en garde et probablement son incarcération », dira un jeune du Hirak. Mais les avocats ont donné la rime en scandant le slogan ce jeudi en force et dans toutes les manifestations.

À coup sûr, les manifestants qui vont vendredire dans la capitale et les principales villes du pays ne seront pas en reste et vont, eux aussi, reprendre l’essentiel des revendications exprimées mardi par les étudiants et jeudi par les avocats, en leur donnant une plus grande résonance. Ils vont certainement dénoncer l’arrestation de l’un des symboles du combat libérateur contre le colonialisme français qu’est Lakhdar Bouregâa, mais aussi celle de manifestants anonymes dont le seul tort est d’avoir brandi l’emblème amazigh. Ils vont aussi renouveler leur rejet d’un dialogue et d’une élection présidentielle que managera l’actuel chef de l’État qui est, aux yeux de beaucoup, un résidu du règne de Bouteflika.

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