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Guerre en Ukraine: Céréales ukrainiennes : La Russie et l’Ukraine vont signer un accord en Turquie vendredi

Par C.B.-- 21-Juil-2022 92

Bloquées depuis des mois par la guerre, les céréales ukrainiennes devraient bientôt sortir du pays par la mer Noire. La Russie et l’Ukraine vont signer un accord sur les exportations de céréales à Istanbul vendredi après-midi, a annoncé jeudi soir la présidence turque.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi que des représentants de la Russie et de l’Ukraine, participeront à la cérémonie de signature, a ajouté la présidence. L’accord devrait également permettre un allégement des entraves à l’exportation de grains et d’engrais russes.

A New York, le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a annoncé qu’Antonio Guterres et ses deux négociateurs, à la manœuvre depuis plus de deux mois, étaient attendus de manière imminente à Istanbul. « Le secrétaire général se rendra ce jeudi soir à Istanbul, en Turquie, dans le cadre de ses efforts pour assurer un accès mondial complet aux produits alimentaires ukrainiens et aux aliments et engrais russes », a-t-il informé.

Trois morts,vingt-trois blessées dans un bombardement russe à Kharkiv

Trois personnes ont été tuées et vingt-trois autres, blessées, jeudi matin dans un bombardement russe sur Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine située dans le nord-est du pays, a annoncé le gouverneur de l’oblast, Oleh Synehoubov. Quatre des blessés sont dans un état grave à la suite de ce bombardement au lance-roquettes multiple, a ajouté sur Telegram M. Synehoubov.

Située à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, la ville de Kharkiv a été pilonnée par l’armée russe depuis le début de l’invasion fin février, mais les troupes de Moscou n’ont jamais réussi à la prendre. Mercredi déjà, des bombardements y ont fait au moins trois morts, selon les autorités locales. Parmi les victimes, un adolescent de 13 ans tué près d’un d’arrêt de bus dont les journalistes de l’Agence France-Presse ont vu le corps. Son père, en état de choc, est longuement resté agenouillé en tenant la main de son fils dont le corps sans vie a été recouvert d’une couverture au milieu des débris de verre.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé mercredi que les objectifs militaires de la Russie ne se limitaient plus uniquement à l’est de l’Ukraine, mais concernaient également d’« autres territoires » et pourraient encore s’étendre.

En riposte aux sanctions, Moscou interdit son territoire à 39 Australiens

En représailles aux sanctions prises par l’ustralie contre la Russie, Moscou a interdit l’accès à son territoire à 39 citoyens australiens travaillant notamment dans les services de sécurité et la défense.

« En réponse à la décision de responsables à Canberra d’imposer des sanctions (…), la Russie ajoute 39 personnes supplémentaires à la liste » des personnes interdites d’entrer sur son territoire, a déclaré le ministère russe des affaires étrangères.

Parmi ces personnes figurent notamment des « représentants des services de maintien de l’ordre, des garde-frontières, ainsi que des entrepreneurs du secteur de la défense », a-t-il ajouté dans un communiqué. Sur la liste, diffusée par le ministère, on trouve en particulier un vice-ministre de l’intérieur, Marc Ablong, et les chefs de la police de plusieurs régions australiennes.

En juin, Moscou avait déjà interdit son territoire à 121 Australiens pour les mêmes raisons. Depuis le début de son offensive contre l’Ukraine, fin février, la Russie a pris des mesures similaires contre plusieurs centaines d’autres personnalités occidentales.

Environ 15 000 soldats russes tués, selon Londres et Washington

C’est un bilan difficile à obtenir. Environ 15 000 soldats russes sont morts en Ukraine depuis le début de la guerre, ont estimé les agences de renseignement américaine et britannique.

Richard Moore, le chef du renseignement extérieur britannique (MI6), a déclaré jeudi qu’un bilan de 15 000 morts russes était « probablement une estimation prudente » et un « vrai coup dur » pour le président russe, Vladimir Poutine, qui espérait une victoire rapide contre Kiev sans des pertes aussi importantes.

La fin de la guerre « dépend de l’Ukraine », qui doit négocier avec Moscou, selon le président biélorusse

La guerre en Ukraine ne cessera que si Kiev accepte ses pertes et négocie avec la Russie, a estimé jeudi le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, principal allié de Vladimir Poutine, dans un entretien exclusif avec l’Agence France-Presse. « Tout dépend de l’Ukraine, actuellement. La particularité du moment est que la guerre peut se finir dans des conditions plus préférables pour l’Ukraine », a estimé M. Loukachenko. « Elle doit s’asseoir à la table des négociations, être d’accord pour ne jamais menacer la Russie », a-t-il ajouté.

Le président biélorusse a estimé que l’Occident, l’Ukraine et la Russie doivent mettre fin au conflit pour éviter le « précipice » de la « guerre nucléaire ». « Allez, arrêtons-nous. Il ne faut pas aller plus loin. Plus loin, c’est le précipice. Plus loin, c’est la guerre nucléaire. Cela ne doit pas aller jusque-là », a-t-il dit, appelant à « arrêter ce chaos, l’opération et la guerre en Ukraine ».

L’Occident voulait un conflit avec la Russie et « a provoqué la guerre en Ukraine », a encore dit jeudi le président biélorusse au cours de cet entretien. « Nous avons vu les causes de cette guerre, la cause est que si la Russie n’avait pas devancé l’OTAN, vous [les Occidentaux] vous seriez organisés et l’auriez frappée, a-t-il déclaré. Vous en êtes à l’origine et vous prolongez cette guerre. »

L’Ukraine accuse Moscou de stocker des armes dans la centrale nucléaire occupée de Zaporijia

L’Ukraine a accusé jeudi la Russie de stocker des armes lourdes et munitions sur le site de la centrale nucléaire occupée de Zaporijia, dans le sud du pays, où Moscou a dénoncé des frappes de drone. Selon Energoatom, l’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire, au moins quatorze unités de matériel militaire lourd avec leurs munitions sont stockées dans la salle des machines du réacteur 1 de la centrale, la plus grande d’Europe. « L’ensemble de l’arsenal lourd amené avec toutes les munitions est désormais très proche des équipements qui assurent le fonctionnement du turbo-générateur », s’est alarmée la société sur sa chaîne Telegram.

Les équipements russes sont situés à proximité immédiate du réservoir d’huile principal, dont le produit inflammable sert à refroidir la turbine à vapeur, tout comme l’hydrogène servant à refroidir le générateur, selon Energoatom. La compagnie ukrainienne s’est alarmée d’un risque de détonation accidentelle et d’incendie.

La Russie avait accusé peu auparavant l’Ukraine d’avoir effectué des frappes de drone sur le site de cette centrale nucléaire, occupée par Moscou depuis mars. « Cela confirme la volonté des autorités ukrainiennes de créer les conditions d’une catastrophe nucléaire non seulement sur leur territoire, mais dans toute l’Europe », a déclaré Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Elle n’a toutefois pas fait état de dégâts mettant en danger la sécurité nucléaire du site.

Selon elle, les forces ukrainiennes ont effectué une frappe de drone lundi « à quelques dizaines de mètres de structures vitales pour la sécurité de la centrale, un réservoir de combustible nucléaire usé et le réservoir de refroidissement d’un réacteur ». La porte-parole a ajouté que Kiev avait à nouveau frappé le site mercredi. Des médias russes ont publié des images supposées de panaches de fumées dans la ville d’Energodar, où est située la centrale. L’Agence France-Presse n’a pu vérifier les faits faisant l’objet des accusations ukrainiennes et russes.

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