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Guerre en Ukraine : La centrale de Zaporijia toujours sous la menace de fuite d’hydrogène et de substances radioactives

Par C.B.-- 08-Août-2022 0

« Les normes de sécurité en matière de radiations et d’incendie risquent d’être violées [à partir de lundi] à la centrale nucléaire de Zaporijia », prévient la compagnie d’Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays. Selon l’énergéticien, les bombardements russes des derniers jours « font peser un risque sérieux sur la sécurité de fonctionnement de la centrale ».

Energoatom a rappelé qu’un des réacteurs avait été mis en arrêt et déclaré qu’un autre était placé en « état d’urgence ». Les bombardements ont aussi « gravement endommagé » une station renfermant de l’azote et de l’oxygène et un « bâtiment auxiliaire ». « Il existe toujours des risques de fuite d’hydrogène et de substances radioactives, et le risque d’incendie est également élevé », a-t-elle à nouveau assuré lundi.

« Trois détecteurs de surveillance des radiations autour du site de la centrale ont été endommagés (…). Par conséquent, il est actuellement impossible de détecter » une éventuelle hausse de la radioactivité et donc d’« intervenir en temps utile », avait déjà prévenu l’entreprise dimanche.

La Russie nie toute implication dans les bombardements et assure qu’ils sont menés par les Ukrainiens. L’Agence internationale pour l’énergie atomique avait jugé samedi « de plus en plus alarmantes » les informations en provenance de la centrale de Zaporijia.

Les Russes continuent de nier leur implication dans le bombardement de la centrale de Zaporijia et accusent Kiev

Le Kremlin a de nouveau accusé lundi les forces de Kiev d’être responsables du bombardement de la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et d’Europe, et mis en garde contre des « conséquences catastrophiques » pour l’Europe. Kiev accuse de son côté Moscou d’avoir frappé les installations de la centrale, que les forces armées russes occupent depuis mars.

Le bombardement du site de la centrale nucléaire de Zaporijia « par les forces armées ukrainiennes » est « potentiellement extrêmement dangereux » et « pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La Russie « attend des pays qui ont une influence sur les dirigeants ukrainiens d’user de leur influence pour empêcher que de tels bombardements se poursuivent », a-t-il ajouté.

La centrale de Zaporijjia, située dans le sud de l’Ukraine, est contrôlée par les Russes mais son personnel ukrainien continue d’en assurer la gestion. Elle a été la cible de deux bombardements ces derniers jours qui ont touché certaines de ses installations.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné lundi que « toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire ». La compagnie d’Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays, a, de son côté, mis en garde, assurant que « les normes de sécurité en matière de radiations et d’incendie risquent d’être violées [à partir de lundi] à la centrale nucléaire de Zaporijia ».

L’Ukraine veut que la centrale nucléaire de Zaporojie soit une « zone démilitarisée »

Après le bombardement de cette centrale, le patron de l’agence nucléaire ukrainienne Energoatom a estimé que la présence de l’armée russe sur place « crée le plus grand danger pour l’avenir, un accident impliquant des radiations ou même une catastrophe nucléaire ».

Ce dernier demande de « faire sortir les occupants du territoire de la centrale et créer une zone démilitarisée ». « Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et d’autres organisations de sécurité », a-t-il poursuivi, estimant

Le secrétaire général de l’ONU dénonce les attaques « suicidaires » contre des centrales nucléaires

Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé à l’arrêt des opérations militaires autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, afin que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) puisse accéder au site.

« Toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire », a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Tokyo, lundi. « J’espère que ces attaques prendront fin. En même temps, j’espère que l’AIEA pourra accéder à la centrale » de Zaporijia, a-t-il ajouté. C’est la plus grande centrale nucléaire d’Europe, théâtre depuis vendredi de bombardements dont les belligérants russes et ukrainiens se sont mutuellement accusés.

Depuis une semaine, le secrétaire général des Nations unies ne cesse de s’inquiéter des risques nucléaires sur l’humanité, qui n’est qu’à « un malentendu » ou à « une erreur de jugement » de l’« anéantissement nucléaire », avait-il mis en garde le 1er août dans un discours à New York, aux Etats-Unis. Le 6 août, à l’occasion du 77e anniversaire du bombardement atomique d’Hiroshima, il avait estimé que l’humanité jouait « avec un pistolet chargé » dans le contexte des crises actuelles à connotation nucléaire.

Evoquant par ailleurs, lundi, les tensions sino-américaines autour de Taïwan, où l’armée chinoise vient d’effectuer des exercices militaires, M. Guterres a estimé que c’était « une question sensible » et il a appelé à la « retenue » et à la « désescalade ».

« C’est extrêmement important dans les jours à venir », a-t-il déclaré à Tokyo.

Washington appelle Moscou à cesser toute activité militaire autour des centrales nucléaires

Les Etats-Unis ont appelé lundi la Russie à cesser toute activité militaire dans et autour des centrales nucléaires en Ukraine dont celle de Zaporijia, tenue par l’armée russe.

« Nous continuons à appeler la Russie à cesser toutes ses opérations militaires dans et autour des centrales nucléaires ukrainiennes et à en redonner le contrôle à l’Ukraine », a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d’un point presse à bord d’Air Force One. « Combattre autour d’une centrale nucléaire est dangereux », a-t-elle dit tout en soulignant que, selon les données recueillies, « heureusement, nous n’avons aucune indication d’une augmentation anormale des niveaux de radioactivité ».

La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder la centrale de Zaporijia, située dans le sud de l’Ukraine et tombée début mars aux mains des soldats russes, sans qu’aucune source indépendante ne puisse le confirmer. La Russie a affirmé que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, avait endommagé une ligne à haute tension fournissant de l’électricité à deux régions ukrainiennes.

Ce bombardement « par les forces armées ukrainiennes » est « potentiellement extrêmement dangereux » et « pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen », a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait jugé samedi « de plus en plus alarmantes » les informations en provenance de Zaporijia, dont l’un des réacteurs a dû être arrêté.

Nouvelle attaque ukrainienne sur le pont Antonivsky, infrastructure stratégique au ravitaillement russe

Les forces ukrainiennes ont de nouveau frappé, dans la nuit de dimanche à lundi, le pont Antonivsky, une infrastructure importante de Kherson, ont annoncé les autorités de Kiev. L’annonce a été faite sur Facebook par un député régional, Serhi Khlan, et confirmée par la porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, Natalia Goumeniouk. « La conduite de tir que nous avons mise au point depuis plusieurs jours a des résultats. Les impacts sont considérables aussi bien pour le pont Antonivsky que [pour celui de] Kakhovka », a-t-elle déclaré à la télévision ukrainienne.

Le pont Antonivsky, en banlieue de Kherson, est stratégique et vital pour le ravitaillement russe, car il est le seul pont reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de l’oblast de Kherson. Il avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l’armée russe à repenser ses chaînes logistiques. Des pontons mobiles auraient notamment été installés.

Kherson, capitale de l’oblast du même nom, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes annoncent depuis plusieurs semaines une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tout premiers jours de l’offensive russe contre l’Ukraine.

La région de Zaporijjia, sous contrôle russe, va organiser un référendum

Les autorités nommées par Moscou dans la région ukrainienne de Zaporijjia, en partie occupée par l’armée russe, ont annoncé lancer officiellement les préparatifs d’un référendum sur le rattachement de cette région à la Russie. « J’ai signé un ordre pour que la Commission électorale centrale commence à travailler à l’organisation d’un référendum sur le rattachement de la région de Zaporijjia à la Russie », a déclaré Evguéni Balitski, chef de l’administration civile et militaire, mise en place dans les territoires de cette région du sud contrôlée par les Russes.

Il a tenu ces propos lors d’un forum d’un mouvement prorusse local baptisé « Nous sommes ensemble avec la Russie » à Melitopol, selon une vidéo publiée sur le compte officiel de M. Balitski sur Telegram.

Le lancement des préparatifs officiels au référendum intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que les négociations de paix avec la Russie seraient impossibles en cas d’organisation de tels référendums dans les régions ukrainiennes contrôlées par les Russes. « Ce ne sont pas nous qui organisons le référendum, ce sont les habitants de ces régions qui ont de tels projets », a rétorqué lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Il faut qu’il (Zelensky) demande à ses citoyens pourquoi beaucoup d’entre eux ne veulent pas vivre dans son pays », a-t-il estimé.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a mis en garde Moscou contre l’organisation de « référendums » dans les territoires occupés du sud de son pays en vue de leur annexion. Si les séparatistes persistent dans cette voie, « ils se fermeront toute possibilité de négociations avec l’Ukraine et le monde libre, dont ils auront certainement besoin à un moment donné », a-t-il déclaré.

Un huitième bateau chargé de céréales a quitté l’Ukraine

Dans le cadre des rotations régulières pour ravitailler les marchés agricoles entamées la semaine dernière, un navire chargé de 60 000 tonnes de céréales a quitté lundi Pivdenny, un des trois ports ukrainiens de la mer Noire concernés par l’accord sur la reprise des exportations de céréales.

« Au cours des deux prochaines semaines, nous prévoyons d’atteindre un rythme de trois à cinq navires par jour », a fait savoir le ministère des infrastructures ukrainien. Huit navires chargés de céréales sont partis d’Ukraine depuis le début du mois d’août.

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