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Guerre en Ukraine : La ville d’Odessa bombardée par l’armée russe dans la nuit

Par C.B.-- 17-Août-2022 0

Les forces russes ont bombardé la région d’Odessa pendant la nuit, d’après le Kyiv Independant. Serhiy Bratchuk, porte-parole de l’administration régionale d’Odessa, a rapporté que les forces russes avaient lancé plusieurs missiles dans la région, faisant trois blessés. D’après les forces armées ukrainiennes, les frappes ont détruit un centre de loisirs et plusieurs bâtiments privés.

Les combats autour de la centrale nucléaire de Zaporojie ravivent les souvenirs de Tchernobyl

Depuis le 5 août, Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de bombardements sur la centrale de Zaporojie. Les frappes ont atterri une fois près d’un bâtiment de stockage radioactif, et ont une autre fois provoqué l’arrêt automatique du réacteur n°3 de la plus grande centrale nucléaire d’Europe.

L’Ukraine affirme que Moscou lance des attaques et stocke armes et soldats près de la centrale, profitant de l’impossibilité pour l’armée ukrainienne de riposter. « Nous pourrions connaître le même sort que les habitants de Tchernobyl », soupire Anastasia Roudenko, 63 ans, qui a perdu son mari en 2014, qui avait travaillé comme « liquidateur » après la catastrophe de Tchernobyl. « Il ne se passe rien de bon et nous ne savons pas comment ça va se terminer ».

Le Secrétaire général de l’ONU en Ukraine

Antonio Guterres est arrivé à Lviv avant sa rencontre avec les présidents de l’Ukraine et de la Turquie, Volodymyr Zelensky et Tayyip Erdogan, le 18 août. Il doit ensuite se rendre à Odessa.

 La situation dans l’Est

Une partie de la milice prorusse de la « République » de Lougansk (LNR), qui compose le Donbass avec celle de Donetsk (DNR), refuse justement de se battre dans la DNR, estime l’ISW, se fondant sur une vidéo visible sur les réseaux sociaux ukrainiens.

« Les soldats affirment avoir célébré la victoire le 3 juillet, lorsque les forces de la LNR ont atteint les frontières de Lougansk et que leur travail est terminé », raconte le centre de recherche américain, qui, s’il dit ne pouvoir vérifier l’authenticité de la vidéo, assure que cela s’inscrit dans une « tendance plus large de diminution de l’investissement » des milices prorusses.

Une partie des troupes de la DNR, qui soutiennent à l’inverse les efforts militaires faits sur son territoire, s’étaient plaintes de manière similaire ces derniers mois quand elles avaient été réaffectées dans la région de Lougansk ou encore à Kherson (sud), relève l’ISW.

Mercredi, le gouverneur pro-ukrainien de la région de Donetsk Pavlo Kyrylenko a de son côté fait état de plusieurs bombardements russes ayant localement fait au moins deux morts et treize blessés.

Une normalisation des relations conditionnée au retrait des troupes

Une normalisation des relations avec la Russie ne pourra intervenir qu’après que Moscou aura retiré ses troupes d’Ukraine et négocier la paix « à des conditions raisonnables », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview accordée au journal Dagens Nyheter.

Le président ukrainien demande aux habitants des zones occupées de ne pas s’approcher des bases militaires russes

Le président ukrainien a appelé les habitants des zones occupées par les forces russes, notamment la Crimée et le sud du pays, à rester éloignés des bases militaires et dépôts de munitions russes en raison des récentes explosions en Crimée.

Je demande maintenant à tous nos habitants de Crimée, des autres régions du sud du pays, dans les zones occupées du Donbass, dans la région de Kharkiv, d’être très prudents. Veuillez ne pas vous approcher des objets militaires de l’armée russe et de tous ces endroits où ils stockent des munitions et du matériel, de là où ils gardent leur quartier général. Moins les occupants auront d’occasions de faire le mal et de tuer les Ukrainiens, plus tôt nous pourrons mettre fin à cette guerre en libérant notre terre.

Kiev n’a jamais revendiqué les explosions à Saki ou à Djankoï.

« Nous devons nous préparer à tous les scénarios »

L’Ukraine doit se préparer à « tous les scénarios » à la centrale nucléaire de Zaporojie, occupée par les troupes russes et visée par des bombardements répétés, a averti le ministre ukrainien de l’Intérieur.

Moscou et Kiev se sont accusés mutuellement de ces bombardements, qui ont ciblé la plus grande centrale nucléaire d’Europe, sous contrôle de l’armée russe depuis mars, faisant resurgir le spectre d’une catastrophe majeure en Europe.

« Personne ne pouvait prévoir que les troupes russes allaient tirer sur des réacteurs nucléaires à l’aide de chars. C’était du jamais vu », a accusé Denys Monastyrsky lors d’un déplacement à Zaporojie, ville du Sud située à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau de cette installation.

La cyberattaque contre l’opérateur nucléaire ukrainien est à relativiser

L’opérateur nucléaire ukrainien Energoatom a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, avoir été ciblé par une cyberattaque sans précédent venant  d’un groupe prorusse, expliquant que 7,25 millions de robots avaient visé son site pendant plusieurs heures.

Ces attaques sont très courantes et sont particulièrement utilisées dans le cadre du conflit russo-ukrainien. Il s’agit d’attaques par déni de service (DDoS en anglais, pour distributed denial of service) : un très grand nombre de connexions sont envoyées vers un nom de domaine dans l’objectif de le rendre temporairement inaccessible.

Dans ce cas précis, l’attaque ciblant Energoatom a été lancée par la Cyberarmée populaire, un groupe prorusse de faible importance, dont la chaîne Telegram, qui compte un peu plus de 8 000 abonnés, appelle régulièrement à attaquer des sites d’acteurs ukrainiens. Le groupe a simplement invité ses abonnés à surcharger, mardi en milieu de journée, le site officiel d’Energoatom, en renvoyant vers des instructions détaillées pour participer à une attaque DDoS.

Bataille pour le charbon malgré la guerre

Quand les armées ukrainienne et russe se battent violemment pour le contrôle de l’est de l’Ukraine, des mineurs continuent non loin leur bataille dans les entrailles de la terre pour livrer du charbon à leur pays.

Près de Pavlograd, ville du centre-est de l’Ukraine, 4.000 ouvriers travaillent dans la mine dite des « Héros du cosmos », fondée il y a quarante-trois ans lorsque le pays faisait encore partie de l’URSS. Quelque 800 employés ont été mobilisés dans l’armée ukrainienne, alors que le front n’est qu’à 150 kilomètres.

Des explosions dans le centre de Melitopol occupé par les Russes

Les explosions auraient eu lieu près d’un centre de commandement russe, mais le nombre de victimes reste à déterminer, a déclaré Ivan Fedorov, maire de Melitopol dans l’Oblast de Zaporojie.

 Les infrastructures agricoles ukrainiennes détruites par les Russes

« Les forces russes pillent et détruisent les infrastructures agricoles ukrainiennes, notamment les silos, les machines agricoles et les champs. Cela empêche les agriculteurs ukrainiens de semer et de planter, ce qui nuit aux futures récoltes et aggrave la crise alimentaire mondiale », selon Département d’État américain.

« Détérioration de la sécurité » en Crimée

Chaque jour, le ministère de la Défense britannique publie une analyse de la situation en Ukraine. Ce mercredi, il se concentre sur l’explosion d’un dépôt de munitions russe en Crimée. « L’origine de ces incidents et l’étendue des dégâts ne sont pas encore clairement établies, mais [Moscou est] très probablement de plus en plus préoccupée par la détérioration de la sécurité dans toute la Crimée, qui sert de base arrière pour l’occupation » russe, écrit Londres.

Navalny veut muscler les sanctions contre les oligarques russes

L’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé mardi l’absence de sanctions occidentales systématiques contre les oligarques russes pour leur soutien au régime de Vladimir Poutine et son intervention militaire en Ukraine. Dans un message nourri d’exemples publié sur ses réseaux sociaux, il affirme que seuls 46 des 200 Russes les plus riches, selon le classement du magazine Forbes, sont actuellement soumis à des sanctions américaines, européennes ou britanniques.

« Pour moi, cela ne ressemble pas vraiment à une guerre totale contre les oligarques de Poutine », a-t-il commenté. Selon lui, entre autres, le PDG du géant russe Gazprom Alexeï Miller n’est toujours pas visé par des sanctions européennes, tandis que le célèbre oligarque Roman Abramovitch échappe toujours, lui, aux sanctions américaines.

Vladimir Poutine accuse les Etats-Unis de faire traîner le conflit

Le président russe a reproché, mardi, aux Etats-Unis de chercher à « déstabiliser » le monde, évoquant la récente visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.

« La situation en Ukraine montre que les Etats-Unis cherchent à faire traîner ce conflit. Et ils agissent de la même manière en cultivant la possibilité d’un conflit en Asie, en Afrique, en Amérique latine », a déclaré M. Poutine à la Conférence de Moscou sur la sécurité internationale.

Il a dénoncé une « démonstration insolente de leur manque de respect envers la souveraineté des autres pays et leurs obligations internationales ».

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