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Guerre en Ukraine: Fuite de gaz, annexion, bombardement, contre-attaque…

Par Y.B.-- 29-Sep-2022 0

Vladimir Poutine demande de « corriger les erreurs » dans la mobilisation pour l’Ukraine

En réaction aux cas de mobilisation de personnes âgées, d’étudiants, de malades ou d’appelés sans expérience militaire rapportés par les médias et les citoyens russes sur les réseaux sociaux, le président russe a concédé ce soir, lors d’une réunion par visioconférence avec son conseil de sécurité diffusée à la télévision russe, que « cette mobilisation suscite beaucoup d’interrogations ».

« Il faut corriger toutes les erreurs et faire en sorte qu’elles ne se reproduisent plus. (…) Si une erreur a été commise, il faut (…) revenir à la maison ceux qui ont été convoqués sans raison appropriée », a ajouté M. Poutine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov avait déjà admis lundi des « erreurs » dans cette mobilisation, censée concerner 300 000 réservistes ayant une expérience militaire ou des compétences utiles, tels que les chauffeurs de poids lourds. Mais cette mobilisation a surtout déclenché des manifestations et une fuite de milliers d’hommes à l’étranger, provoquant d’importantes files d’attente aux frontières de la Géorgie, du Kazakhstan, de la Mongolie et de la Finlande.

Les référendums en Ukraine constituent des « saisies de terres » par la Russie, dénonce Blinken

Dans un communiqué, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a condamné ce soir « cette parodie de référendums organisés par le Kremlin [qui] ne sont qu’une tentative futile pour masquer ce qui revient ni plus ni moins à une autre tentative visant à se saisir de terres en Ukraine ».

« Pour être clairs, les résultats ont été orchestrés par la Russie et ne reflètent pas la volonté du peuple ukrainien », a-t-il ajouté.

Les annexions n’ont « pas de place dans le monde moderne », pour le chef de l’ONU

L’annexion de régions ukrainiennes par la Russie, qui doit être finalisée demain, n’a « aucune valeur légale et mérite d’être condamnée », a déclaré cet après-midi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres devant la presse. « Cela s’oppose à tout ce que la communauté internationale est supposée représenter. Cela bafoue les buts et les principes des Nations unies. C’est une dangereuse escalade. Cela n’a pas de place dans le monde moderne. Cela ne doit pas être accepté », a martelé le secrétaire général.

« Toute décision russe de poursuivre en ce sens mettra encore un peu plus en danger les perspectives de paix. Cela prolongera les impacts dramatiques sur l’économie mondiale, en particulier sur les pays en développement, et entravera nos capacités à livrer de l’aide d’urgence à l’Ukraine et au delà », a-t-il ajouté. « Il est grand temps de s’éloigner du gouffre » a-t-il conclu.

Les Etats-Unis et l’Albanie préparent une résolution condamnant les « référendums » en Ukraine que l’Occident a dénoncé comme une « parodie ». Le texte sera d’abord présenté au Conseil de sécurité de l’ONU, où il sera sans aucun doute bloqué par un veto russe, avant d’être présenté ultérieurement à l’Assemblée générale où aucun des 193 Etats membres n’a de veto.

Vladimir Poutine va formaliser demain l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes, des festivités prévues

Le Kremlin accueillera demain à 14 heures (heure de Paris) une cérémonie lors de laquelle l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk (est) et Kherson et Zaporijjia (sud) sera formalisée, en présence des responsables locaux installés par Moscou. Le président russe prononcera à cette occasion « un discours volumineux », selon son porte-parole Dmitri Peskov.

La capitale russe se prépare aussi à des festivités. La circulation automobile sera interdite dans une grande partie du centre-ville vendredi, alors qu’un concert sera organisé, selon les médias russes, à l’ombre des murs du Kremlin. M. Poutine pourrait y faire une apparition.

Selon Vladimir Poutine, « l’Occident refuse catégoriquement d’accepter » la fin de son « hégémonie »

Toujours au cours de la réunion avec des responsables de pays membres de la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble d’anciennes républiques soviétiques, le président russe a également affirmé qu’un « ordre mondial plus juste » était en train de se former via « un processus difficile ». « Une hégémonie unipolaire s’écroule inexorablement, c’est une réalité objective que l’Occident refuse catégoriquement d’accepter. Et nous voyons tout ce qui en découle », a-t-il affirmé. « En s’accrochant au passé et en essayant de mener une politique de diktat dans tous les domaines – des relations internationales à l’économie, en passant par la culture et le sport – ce fameux Occident collectif crée de nouveaux problèmes et de nouvelles crises », a encore lancé M. Poutine.

Le 16 septembre, lors d’un sommet régional asiatique, Vladimir Poutine s’était déjà posé en contrepoids de l’ordre occidental, en se félicitant du « rôle croissant des nouveaux centres de pouvoir ».

Pour Vladimir Poutine, le conflit en Ukraine est l’un des résultats de l’« effondrement de l’Union soviétique »

« Il suffit de regarder ce qui se passe en ce moment entre la Russie et l’Ukraine, ce qui se passe aux frontières de certains pays de la CEI. Tout cela, bien sûr, ce sont des résultats de l’effondement de l’Union soviétique », a estimé cet après-midi le président russe, lors d’une réunion avec des responsables de pays membres de la Communauté des Etats indépendants, qui rassemble d’anciennes républiques soviétiques.

Outre la guerre en Ukraine, des affrontements ont eu lieu depuis l’été entre l’Arménie et l’Azerbaidjan, ainsi qu’entre le Kirghizstan et le Tadjikistan.

Une quatrième fuite de Nord Stream identifiée en mer Baltique

Une quatrième fuite a été identifiée en mer Baltique au-dessus des gazoducs Nord Stream visés par un sabotage présumé, a-t-on appris jeudi auprès des gardes-côtes suédois.

«Il y a deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois», a déclaré à l’AFP un responsable de l’autorité suédoise, précisant que les deux fuites côté suédois se trouvent «à proximité l’une de l’autre». Jusqu’ici les autorités des deux pays avaient fait état d’une fuite côté suédois et de deux fuites côté danois.

Les forces ukrainiennes s’emparent de Koupiansk

Les forces ukrainiennes ont repris le contrôle de la totalité de la ville de Koupiansk, dans le nord-est du pays, chassant les troupes russes de leurs positions sur la rive Est de la rivière Oskil, ont constaté ce soir des journalistes de l’Agence France Presse présents sur place. Un blindé de transport de troupes et un peloton de soldats ukrainiens se trouvaient devant le centre culturel du district, et au moins deux chars se déplaçaient dans la zone, relatent-ils. Cinq cadavres en treillis militaire, possiblement des soldats de Moscou, gisaient près de véhicules en panne portant des marquages russes.

Une bonne partie de ce noeud ferroviaire avait été repris aux Russes début septembre à la faveur de la contre-offensive ukrainienne dans la région de Kharkiv. Mais les troupes de Moscou tenaient encore bon de l’autre côté de la rive, prenant part à des duels d’artillerie tandis que des civils fuyait les combats en tentant de passer du côté ukrainien.

Des pompiers ukrainiens et bénévoles ont acheminé dans la ville un premier lot d’aide humanitaire en traversant un passage piéton intact reliant les deux rives de la rivière Oskil. « Ce sera la première distribution d’aide humanitaire sur l’autre rive », a déclaré l’administrateur militaire de Koupiansk, Andriï Kanachevitch, alors que 2 000 lots de nourriture fournis par les Britanniques étaient distribués.

Dans la banlieue industrielle de Koupiansk-Vouzloviï, sur la rive Est de l’Oskil, à cinq kilomètres plus au sud, les habitants affirment que les Russes sont partis dès mardi.

Repérage tardif

Les gardes-côtes suédois n’ont pas pu préciser dans l’immédiat pourquoi le signalement de cette nouvelle fuite n’a eu lieu que tardivement. Mais les deux fuites côté suédois sont situées dans le même secteur, ont-ils indiqué.

«La distance est quelque chose de subjectif mais elles sont à proximité l’une de l’autre», a déclaré le responsable des gardes-côtes. L’autorité n’était pas en mesure de confirmer des informations de médias suédois selon laquelle cette nouvelle fuite est située au-dessus du gazoduc Nord Stream 2.

L’identité de l’auteur du « sabotage » de Nord Stream ne fait aucun doute, selon le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie

Le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, a estimé jeudi que l’identité des responsables des fuites sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 ne faisait « aucun doute », sans toutefois nommer la Russie qui est pointée du doigt par certains experts. Fatih Birol, qui s’exprimait au Colloque annuel du syndicat des énergies renouvelables à Paris, a jugé que l’Europe devrait « survivre à cet hiver » en termes d’approvisionnement en gaz naturel, « en l’absence de mauvaises surprises ».

Il n’a toutefois pas exclu que de telles mauvaises surprises surviennent en rappelant le cas des fuites observées en début de semaine sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 au large du Danemark et de la Suède :

« On ne sait pas encore qui a fait ça, qui est derrière ce sabotage, il y a encore plus ou moins des discussions à ce sujet mais de mon point de vue, (…) je ne demanderais pas au détective Hercule Poirot d’enquêter là-dessus, c’est très évident. »

Un nouveau paquet de sanctions en préparation

D’après l’agence de presse Reuters, l’Union européenne prépare un nouveau paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, qui est attendu avant le sommet prévu la semaine prochaine. Le sommet devrait se concentrer sur les récents « référendums » organisés par les autorités russes par procuration dans les zones occupées de l’Ukraine, les éventuelles annexions par la Russie, les menaces nucléaires de la Russie et la perturbation des pipelines Nord Stream.

La ville de Dnipro, située dans l’est de l’Ukraine, a été la cible d’une frappe russe, causant la mort d’au moins quatre personnes, jeudi 29 septembre, selon les secours ukrainiens. Parmi les victimes figurent deux enfants de 8 et 9 ans, précise le gouverneur régional, Valentyn Reznitchenko, sur Telegram. Par ailleurs, au moins cinq personnes ont été blessées et hospitalisées. Une fillette de 12 ans a pu être sauvée des décombres. Suivez notre direct.

Kiev « n’acceptera aucune tentative de la Russie de s’emparer d’une quelconque partie de notre territoire », déclare Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que « l’Ukraine ne peut pas accepter et n’acceptera aucune tentative de la Russie de s’emparer d’une quelconque partie de notre territoire », en référence aux référendums d’annexion organisés par Moscou dans les régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson.

Les dirigeants prorusses de ces régions occupées totalement ou partiellement par Moscou, ont réclamé, mercredi, l’annexion à la Russie, après l’annonce des résultats favorables de ces scrutins.

Au terme d’une journée marquée par des discussions avec la Turquie, l’Allemagne, le Canada, le Royaume Uni, les Nations unies et l’Union européenne, Volodymyr Zelensky a remercié ces partenaires pour leur « soutien clair et sans équivoque ».

« Ces violations brutales de la Charte des Nations Unies doivent être punies », dit le président ukrainien. « Notre tâche principale est maintenant de coordonner les actions avec les partenaires en réponse aux référendums fictifs organisés par la Russie et à toutes les menaces qui y sont liées », avance-t-il.

En Finlande, la fuite de Russes craignant une frontière fermée « pour toujours »

Inquiets d’une possible fermeture de la frontière « pour toujours » après l’ordre de mobilisation de Moscou pour la guerre en Ukraine, un nombre croissant de Russes en âge de combattre fuient, via la Finlande, au poste-frontière de Vaalimaa. « Maintenant je crois que votre statut importe peu. Si vous êtes en état de servir aujourd’hui, demain vous pouvez être dans l’armée », explique Viktor Zakharov, un scientifique de 35 ans, un des rares à accepter de donner son nom complet.

Venant de Saint-Pétersbourg, lui, sa femme et leurs trois enfants viennent de franchir le check-point, où les passages de citoyens russes ont doublé depuis l’ordre de mobilisation « partielle » de Vladimir Poutine mercredi dernier. « Le sentiment de liberté n’est pas encore là, à cause des nuits sans sommeil et du temps passé à faire les valises », raconte le jeune père de famille, les traits tirés. Après une escale en Finlande chez des amis, il compte mettre le cap sur Israël.

Comme lui, ils sont désormais 7.000 à 8.000 à passer chaque jour la longue frontière terrestre d’environ 1.300 kilomètres, la plupart au passage de Vaalima, le plus au sud. Ses portiques gris sont devenus un des lieux de transit de milliers de Russes vers l’exil, comme ailleurs en Géorgie, au Kazakhstan ou en Turquie.

Les dirigeants prorusses réclament l’annexion

Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l’annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d’« illégaux » par Kiev et ses alliés occidentaux, qui ont promis des sanctions. « Cher Vladimir Vladimirovitch (Poutine) (…) je vous demande d’examiner la question de l’adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie », a déclaré Léonid Passetchnik, chef séparatiste de la région de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine. Il a indiqué son intention de se rendre à Moscou, tout comme son homologue de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline, pour formaliser l’annexion à la Russie.

Deux lettres similaires ont été envoyées au président russe Vladimir Poutine par les deux chefs des administrations d’occupation de Kherson et Zaporojie (sud de l’Ukraine), Vladimir Saldo et Evguéni Balitski. Le premier y invoque le droit d’autodétermination des peuples. Ces demandes interviennent au lendemain de référendums sur le sujet organisés par la Russie dans l’urgence, sur cinq jours, dans ces quatre régions qu’elle contrôle totalement ou partiellement en Ukraine.

Au Kazakhstan, des Russes qui ont « tout laissé » derrière eux

A la frontière entre la Russie et le Kazakhstan, en Asie centrale, les bénévoles s’organisent pour tenter d’accueillir des foules massives de Russes désorientés, qui ont « tout laissé » derrière eux pour échapper à la mobilisation. « Chaque jour, de plus en plus de personnes arrivent, nous ne savons tout simplement pas où les loger », raconte Diana Moukanaïeva, la voix cassée après des jours de bénévolat à côté d’une gare à la frontière.

Mardi, les autorités du Kazakhstan ont indiqué que 98.000 Russes avaient traversé la frontière depuis que le président Vladimir Poutine a annoncé une mobilisation « partielle » pour la guerre en Ukraine la semaine passée. Les journalistes de l’AFP ont vu d’immenses files de voitures et des groupes de Russes – principalement de jeunes hommes – traînant leurs valises vers les postes-frontières du nord du Kazakhstan.

Diana Moukanaïeva, emmitouflée dans un manteau noir surmonté du gilet rouge vif des bénévoles, assure que les habitants locaux n’ont que compréhension pour la détresse des Russes, contraints de « tout laisser derrière eux et de fuir ».

Apple retire le réseau social russe VKontakte de son magasin d’applications

Apple a confirmé mercredi avoir retiré les applications du réseau social russe VKontakte de son App Store, à la suite des nouvelles sanctions britanniques prises contre des organisations et personnalités russes en représailles aux scrutins d’annexion organisés dans quatre régions d’Ukraine par Moscou. Les utilisateurs de VKontakte (VK), une plateforme russe qui ressemble à Facebook, pourront continuer de se servir de leurs applications s’ils les ont déjà sur leur iPhone, mais pas en télécharger de nouvelles ni réaliser de mises à jour.

« Il va peut-être y avoir des difficultés avec les notifications et les paiements. Les spécialistes de VK y travaillent », a indiqué le réseau dans un communiqué mardi, ajoutant avoir récemment amélioré les applications pour qu’elles fonctionnent bien sans mise à jour « pendant longtemps ». Apple a expliqué que les éditeurs des services mobiles de VKontakte étaient contrôlés par des entités sanctionnées par Londres. Le groupe californien a donc bloqué les comptes de ces développeurs et leurs applications ne peuvent plus être téléchargées, quel que soit le pays.

La Finlande va fermer ses frontières. 

Confrontée à un afflux de citoyens russes, la Finlande a annoncé fermer ses frontières aux citoyens russes munis de visas de tourisme européen de l’espace Schengen, à compter de jeudi, minuit. L’annonce de la mobilisation partielle de Moscou pour la guerre en Ukraine, qui s’est traduite par un bond des entrées dans le pays nordique depuis la Russie, “a eu un impact significatif” sur la décision, a affirmé le ministre finlandais des Affaires étrangères. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne avaient déjà pris une décision similaire.

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