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Guerre en Ukraine : « Des centaines de localités » privées d’électricité, Moscou confirme avoir frappé des infrastructures énergétiques en Ukraine

Par Y.B.-- 31-Oct-2022 0

« Des centaines de localités dans sept régions d’Ukraine » ont été privées d’électricité à la suite de frappes « massives » russes lundi matin, a rapporté le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, « Les terroristes russes ont de nouveau attaqué massivement l’Ukraine. Leurs cibles ne sont pas les installations militaires, mais des infrastructures essentielles civiles », a déploré le dirigeant.

Le premier ministre a précisé que « dix-huit installations, la plupart liées [au système] énergétique » avaient été touchées, dans dix régions. Selon M. Chmyhal, « 44 des plus de 50 missiles tirés sur notre territoire ont été abattus ».

Moscou a confirmé que son armée avait frappé des installations énergétiques en Ukraine avec des « armes de haute précision », par la voix de son ministère de la défense. Kiev a fait état lundi matin d’une « attaque massive » ayant notamment entraîné des coupures d’eau et de courant.

Les forces armées russes « continuent leurs frappes avec des armes de haute précision et de longue portée (…) contre le commandement militaire et les systèmes énergétiques de l’Ukraine. Toutes les frappes ont atteint leur objectif. Toutes les cibles désignées ont été touchées », a affirmé le ministère dans un communiqué.

Un missile russe abattu par l’Ukraine tombe en Moldavie

Des débris d’un missile russe, abattu par Kiev, sont tombés lundi sur un village moldave frontalier de l’Ukraine, faisant des dégâts matériels mais pas de victime dans l’immédiat. « Un missile abattu par la défense antiaérienne ukrainienne est tombé à l’extrémité nord de la localité de Naslavcea, en République de Moldavie, près de la frontière avec l’Ukraine. Pour le moment, aucune victime n’est signalée, mais les fenêtres de plusieurs habitations ont été détruites », a déclaré le ministère de l’intérieur moldave dans un communiqué.

L’ambassadeur néerlandais en Russie convoqué après des tentatives de « recrutement » de diplomates russes

Le ministère des affaires étrangères russe a annoncé, lundi, avoir convoqué l’ambassadeur des Pays-Bas en Russie pour « protester fermement » contre des tentatives de « recrutement » de diplomates russes aux Pays-Bas par les services de renseignement occidentaux.

Lors de cette convocation, Moscou a « protesté fermement contre une tentative de recrutement de l’attaché militaire de l’ambassade de Russie à La Haye le 20 octobre par un représentant des services de renseignement britanniques », selon la même source. « De telles actions provocatrices sont inacceptables (…) et entravent le fonctionnement normal des établissements russes à l’étranger », souligne le communiqué.

Selon la diplomatie russe, plusieurs « provocations » similaires de la part des services spéciaux occidentaux à l’égard des diplomates russes ont eu lieu ces dernières années aux Pays-Bas. En décembre 2018, des représentants de la CIA ont tenté de recruter, « dans un parc », un diplomate de la mission russe auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En décembre 2019, ils ont tenté d’« inciter à la coopération » un attaché de l’ambassade de Russie aux Pays-Bas « dans une zone privée de l’aéroport Schiphol » à Amsterdam, affirme le communiqué.

La diplomatie russe accuse les Pays-Bas « non seulement de ne pas empêcher ces actes illégitimes, mais aussi d’y participer ». Ainsi, « en avril, des membres des services spéciaux néerlandais ont tenté de recruter trois diplomates russes qui avaient plus tôt été déclarés personae non gratae ». En juillet 2020 à La Haye, « un équipement de surveillance a été découvert dans la voiture d’un diplomate de l’ambassade » russe, assure le communiqué. La Russie appelle « les autorités néerlandaises à s’abstenir de ces actes hostiles qui mènent à une dégradation ultérieure des relations bilatérales » et réclame des « mesures exhaustives visant à empêcher de tels incidents dans l’avenir », ajoute-t-il.

La Russie suspend sa participation aux inspections des navires à IstanbulLa délégation russe participant depuis début août à Istanbul aux inspections des navires transportant des céréales ukrainiennes s’en retirera « pour une durée indéterminée », a annoncé dimanche soir le Centre de coordination conjointe (JCC).

« La délégation de la Fédération de Russie a fait savoir (…) qu’elle suspend sa participation à la mise en œuvre des activités de l’Initiative, y compris aux inspections, pour une durée indéterminée », indique dans un communiqué le JCC, chargé de superviser l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes.

La Turquie demande à la Russie de reconsidérer la suspension de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes

Nous vous annonçions plus tôt que le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, et son homologue russe, Sergueï Choïgou, s’étaient entretenus par téléphone cet après-midi. Selon le compte rendu de leur échange, rendu public par le ministère de la défense turc, M. Akar a déclaré à M. Choïgou que « la poursuite de l’initiative sur les céréales, qui a grandement contribué à la résolution de la crise alimentaire mondiale (…), était d’une grande importance » et que Moscou devrait réévaluer la suspension de sa participation à l’accord conclu sous l’égide des Nations unies sur les exportations de céréales à partir de l’Ukraine.

Il a ajouté que l’application de cet accord devait rester indépendante de l’évolution du conflit en Ukraine en raison de son caractère humanitaire, a précisé le ministère.

« Nous ne pouvons pas permettre le passage sans entrave de navires sans notre inspection », déclare l’ambassadeur russe à l’ONU

Malgré le retrait de la Russie de l’accord multipartite conclu pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire, les mouvements de navires ont repris aujourd’hui dans cette zone, avec le soutien de l’ONU et de la Turquie.
« Prenant en compte le détournement du couloir humanitaire et le fait que la mer Noire est toujours une zone d’hostilités, nous ne pouvons pas permettre le passage sans entrave de navires sans notre inspection », a déclaré cet après-midi l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, devant le Conseil de sécurité. « Nous allons devoir prendre nos propres mesures pour contrôler ce qui a été autorisé par le Centre de coordination conjointe [chargé de superviser l’accord] sans notre approbation », a-t-il ajouté, annonçant que la Russie fournirait des « détails » sur son « approche dans un avenir proche ».

Après l’attaque ukrainienne des navires russes à Sébastopol, l’ONU rejette toute implication d’un navire lié à l’accord de la mer Noire

Les « allégations » selon lesquelles des navires qui participent à la sécurité des convois chargés d’exporter les céréales ukrainiennes, à la faveur d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, auraient été utilisés « pour des objectifs militaires » sont fausses, a déclaré cet après-midi le chef de l’agence humanitaire de l’ONU, Martin Griffiths, devant le Conseil de sécurité. « Aucun d’entre eux n’était dans le corridor la nuit du 29 octobre au moment de l’attaque. (…) Le corridor ne représente que des lignes sur un plan : quand les navires de l’initiative ne sont pas dans la zone, le corridor n’a pas de statut spécial. Il ne fournit aucune couverture ni aucune protection pour une action militaire offensive ou défensive », a-t-il encore précisé.

Dimanche, la Russie avait affirmé avoir récupéré des débris de drones utilisés dans l’attaque de sa flotte, la veille, à Sébastopol, en Crimée, assurant que ces drones avaient utilisé le corridor sécurisé dévolu au transport de céréales et que l’un d’eux pouvait avoir été lancé d’« un navire civil » affrété dans le cadre de l’initiative de la mer Noire.

 Des dizaines de milliers de manifestants en faveur de l’Ukraine à Prague

« Plusieurs dizaines de milliers » de personnes se sont rassemblées dimanche dans le centre historique de Prague pour une nouvelle manifestation en soutien à l’Ukraine, selon la police tchèque.

Sous des bannières tchèques, ukrainiennes, de l’UE et de l’OTAN, le rassemblement intitulé « La Tchécoslovaquie contre la peur » a réuni des participants des deux pays sur la célèbre place Venceslas.

« Ce rassemblement est très important parce qu’il soutient l’Ukraine. Cela nous rappelle que nous devons la soutenir », a déclaré à l’AFP Irina Udod, une étudiante ukrainienne. La République tchèque fournit à l’Ukraine une importante aide militaire et humanitaire depuis le début de l’invasion russe, le 24 février.

 Les exportations de céréales bloquées, Kiev dénonce un « faux prétexte » de Moscou

L’Ukraine a dénoncé dimanche un « faux prétexte » invoqué par la Russie pour bloquer les exportations de céréales en se retirant de l’accord permettant leur acheminement maritime, après une attaque de drones contre la flotte russe en Crimée.

Kiev a dénoncé un « faux prétexte » et appelé la communauté internationale à faire pression pour que Moscou « respecte de nouveau ses obligations ». Londres a démenti toute responsabilité dans l’attaque en Crimée et Washington et l’UE ont condamné le retrait russe de cet accord essentiel pour l’approvisionnement alimentaire mondial, conclu en juillet sous égide de l’ONU et de la Turquie.

Le secrétaire général de l’ONU « profondément préoccupé »

Antonio Guterres est « profondément préoccupé » par la situation concernant l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes suspendu par la Russie, indique le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

Ce dernier est engagé dans « d’intenses consultations » afin que la Russie revienne sur sa décision.

80 % de consommateurs privés d’eau à Kiev

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a précisé sur le réseau Telegram que « 80 % des consommateurs de la capitale rest[ai]ent sans approvisionnement en eau », en raison des dommages causés à une installation énergétique près de la capitale, lundi matin. La ville fait partie des cibles de plus de « 50 missiles de croisière » russes relevés par les autorités ukrainiennes depuis le début de la journée.

« Les spécialistes de [l’entreprise] “Kyivvodokanal” travaillent pour rétablir le fonctionnement des stations d’eau dès que possible », ajoute M. Klitschko, conseillant à ses administrés affectés de s’approvisionner « auprès des pompes et des points de vente les plus proches ». L’élu avait plus tôt rapporté que 350 000 foyers de Kiev étaient privés d’électricité lundi matin.

 Selon Moscou, les drones ont utilisé le corridor des céréalesLa Russie indique avoir récupéré des débris des drones utilisés pour attaquer sa flotte samedi à Sébastopol, en Crimée. Elle assure qu’ils ont utilisé le corridor sécurisé dévolu au transport de céréales.

« Les drones maritimes se déplaçaient dans la zone de sécurité du “corridor des céréales” », a ainsi déclaré le ministère russe de la Défense. Certains de ces drones avaient « des modules de navigations fabriqués au Canada » et l’un des appareils pourrait avoir été lancé « depuis l’un des navires civils affrétés par Kiev ».

Les exports de céréales à nouveau « impossibles » à cause du blocus russe

Les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens sont à nouveau rendues « impossibles » en raison du blocus russe, indique le ministre ukrainien de l’Infrastructure.

Selon Oleksandre Koubrakov, un navire chargé de 40 tonnes de céréales aurait notamment dû partir d’Ukraine dimanche pour l’Ethiopie.

La bataille du gaz naturel se poursuit avec ConocoPhillips au Qatar

Guerre en Ukraine oblige, l’Occident tente au maximum de réduire sa dépendance aux sources d’énergie russes. Et se tourne vers d’autres acteurs. Dans ce mouvement globale, la compagnie pétrolière américaine ConocoPhillips va rejoindre TotalEnergies et Shell pour développer au Qatar une partie du plus grand gisement de gaz naturel au monde, selon un accord signé dimanche.

La Norvège relève son niveau d’alerte militaire, sans menace directe détectée

La Norvège, pays membre de l’OTAN qui partage une frontière avec la Russie dans l’Arctique, va relever son niveau d’alerte militaire, a annoncé son premier ministre, Jonas Gahr Store, lundi, reconnaissant toutefois qu’aucune menace directe n’avait été détectée contre le royaume.

« Nous n’avons aujourd’hui aucune raison de croire que la Russie veuille entraîner la Norvège ou un autre pays directement dans la guerre, mais la guerre en Ukraine fait qu’il est nécessaire pour tous les pays de l’OTAN d’être davantage sur leurs gardes », a-t-il expliqué.

« Je dois souligner qu’il ne s’est rien produit au cours du dernier jour ou des dernières journées qui fait que l’on monte d’un cran maintenant. C’est une évolution dans le temps qui fait que l’on passe à cela », a tenu à préciser M. Store.

Selon son ministre de la défense, Bjorn Arild Gram, ce relèvement du niveau d’alerte militaire se traduira concrètement par des mesures dans la logistique, la sécurité des communications et la sécurité autour des installations de l’armée.

 

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