Une série d’explosions a également été signalée dans la région de Zaporijia, ville du sud-est de l’Ukraine et chef-lieu d’une des quatre régions en partie occupées et officiellement annexées par la Fédération de Russie en septembre.
Le chef de l’administration publique régionale Oleksandr Staroukh a déclaré dans un court message posté sur Telegram, vendredi matin, que l’armée russe attaquait la région avec des missiles, exhortant les habitants à se mettre à l’abri et à « suivre les règles de sécurité ».
La Russie accuse l’Ukraine d’avoir tué quatre personnes en bombardant une route d’évacuation de Kherson
Les autorités prorusses de la région occupée de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont accusé vendredi les forces de Kiev d’avoir tué quatre personnes en bombardant le pont Antonovski, qui relie les rives nord et sud du fleuve Dniepr, utilisé pour des évacuations.
« Quatre personnes ont été tuées », a annoncé sur Telegram Kirill Stremooussov, le chef adjoint de l’occupation russe à Kherson. « La ville (…), comme une forteresse, prépare sa défense », a-t-il ajouté.
Six personnes blessées par des tirs de roquettes russes à Kharkiv, selon le chef de l’administration régionale
Selon le chef de l’administration régionale de Kharkiv, Oleh Sinehoubov, les forces russes ont lancé, vendredi « vers 8 heures du matin », « une attaque à la roquette sur la ville de Kharkiv ».
« Des coups ont été enregistrés sur une infrastructure industrielle dans le quartier de Kiev de la ville », note-t-il sur Telegram, précisant que « six personnes ont été blessées » lors d’une frappe précédente. Les informations sur les destructions et les victimes sont en cours de clarification.
A Kharkiv, « les Russes tentent de démolir l’infrastructure depuis le début du mois d’août »
La deuxième ville d’Ukraine, située dans le nord-est du pays, est bombardée par des missiles russes tirés depuis la région limitrophe de Belgorod, mardi 18 octobre. C’est devenu d’une grise banalité pour ce centre industriel majeur, qui, jusqu’à l’invasion russe au mois de février, était un bastion de culture russophone comptant un million d’habitants. L’industrie s’est arrêtée net, un tiers de la ville a fui, et beaucoup de ceux qui restent – en particulier les moins de 30 ans – préfèrent parler ukrainien, par dégoût du voisin.
Zelensky a accusé jeudi soir les Russes d’avoir « miné » le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka
Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accusé jeudi soir les Russes d’avoir « miné » le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, située dans la région occupée de Kherson (sud).
« En cas de destruction du barrage (…) le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement » et ce serait « une catastrophe à grande échelle », a ajouté le président ukrainien, qui avait déjà évoqué cette éventualité lors d’une intervention peu avant, devant le Conseil de l’Union européenne.
Selon une note publiée mercredi par l’Institut pour l’étude de la guerre (Institute for the Study of War, ISW), une organisation non gouvernementale américaine, les forces russes sont en train de préparer le terrain pour mener une attaque contre le barrage de cette centrale, et en imputer la responsabilité aux Ukrainiens. « Les militaires russes pensent peut-être que la rupture du barrage pourrait couvrir leur retraite de la rive droite du Dnipro et empêcher ou retarder les avancées ukrainiennes sur le fleuve », avance l’Institut.
Le barrage de cette centrale est aménagé sur le fleuve Dniepr, dans une zone actuellement sous contrôle de l’armée russe et non loin de la ligne de contact avec les forces ukrainiennes.
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