Les troupes russes poursuivent leurs efforts pour encercler la ville-symbole de Bakhmout, a indiqué ce dimanche l’armée ukrainienne.
Dans son compte-rendu quotidien, l’État-major ukrainien a affirmé que “plus de 130 attaques ennemies” avaient été entravées lors des dernières 24 heures, dans plusieurs secteurs du front, notamment à Koupiansk, Lyman, Bakhmout et Avdiïvka. “L’ennemi poursuit ses tentatives d’encercler la ville de Bakhmout”, a-t-il poursuivi, sans plus de détails.
La pression sur l’armée ukrainienne s’intensifie à Bakhmout, les troupes russes continuant de progresser dans la périphérie nord cette ville-symbole. “La défense ukrainienne de la ville de Bakhmout est soumise à une pression de plus en plus forte, avec des combats intenses dans et autour de la ville”, a tweeté samedi le ministère de la Défense britannique.
Il a fait état d’une “progression” du “groupe Wagner et de l’armée régulière russe dans la banlieue nord de la ville, désormais vulnérable à des attaques venant de trois côtés”. En conséquence, Kiev “renforce la zone avec des unités d’élite et, lors des 36 dernières heures, deux ponts clé à Bakhmout ont été détruits, notamment un pont vital reliant la cité à la dernière principale route de ravitaillement”.
Bakhmout encerclée, situation « difficile mais sous contrôle » pour l’armée ukrainienne
« Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu’une seule route » pour en sortir, a assuré vendredi le patron de Wagner, Evguéni Prigojine.
« La situation à Bakhmout est difficile, mais sous contrôle », réplique Serhiy Cherevaty, porte-parole de l’armée ukrainienne.Selon lui, la ville, désormais en grande partie détruite et en grande partie vidée de ses habitants, est actuellement « l’épicentre » du conflit.Des villages situés au nord et à l’ouest de Bakhmout ont été attaqués samedi selon le porte-parole qui fait état d’un total de 131 assauts sur ce front.
Deux ponts détruits à Bakhmout
Deux ponts stratégiques ont été détruits dans la ville assiégée par l’armée russe selon le ministère de la Défense britannique. L’un d’entre serait un pont vital « reliant la cité à la dernière principale route de ravitaillement ».
Les troupes russes progressent dans la banlieue nord de la ville. Kiev « renforce la zone avec des unités d’élite »
Des combats auraient déjà eu lieu « dans la ville ».
Le bilan s’alourdit à Zaporojie
Après la frappe nocturne du 2 mars sur un bâtiment, les autorités ont dénombré désormais 13 morts, dont un enfant.
Une femme et deux enfants tués dans une frappe russe
Une femme et deux enfants seraient morts dans un village de la région de Kherson après un bombardement russe selon Andriy Yermak, chef de cabinet du président Zelensky. « Bombardement au mortier dans le village de Ponyativka dans la région de Kherson. Une maison privée a été touchée », dénonce-t-il ce dimanche
La justice ukrainienne enquête sur 171 cas de violences sexuelles commis par les militaires russes
La première dame ukrainienne a annoncé ces chiffres samedi lors d’une conférence à Lviv. « Nous ne connaissons ces cas uniquement parce que ces gens ont trouvé la force de parler. Nous ne savons pas combien de personnes souffrent en silence, notamment dans les territoires occupés », a précisé Olena Zelenska, qui assure que le nombre de victimes réelles est bien supérieur aux signalements.
La ligne de front serait stabilisée à Bakhmout
Un haut commandant ukrainien, Volodymyr Nazarenko, a décrit la situation dans la ville de Bakhmout comme un « l’enfer » dans une interview avec l’Ukraine Kyiv24. Les forces ukrainiennes ont « stabilisé la ligne de front ». Les forces russes seraient toujours à la périphérie, selon lui. Les forces russes occupent désormais des zones sur trois côtés de la ville à l’est, au nord et au sud – et il n’y a qu’une seule route reliant la ville au territoire sous contrôle ukrainien, rapporte The Guardian.
A Marïnka dans le Donbass, tout est détruit
« Zoomez pour voir que rien n’est laissé intact », invite la diplomatie ukrainienne, en postant deux photos sur Twitter de la ville de Marïnka dans la région de Donetsk. Autrefois « quelques 10 000 personnes y vivaient. C’était une ville paisible… jusqu’à ce que les criminels de guerre russes le rasent », poursuit le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
Tensions entre la Pologne et l’Allemagne au sujet de l’aide à l’Ukraine
Les querelles à Varsovie et à Berlin au sujet des missiles, des chars et des pièces de rechange ont atteint un niveau inédit, alors même que le président Volodymyr Zelensky appelle les Occidentaux à « se dépêcher » de livrer des armements avant le début d’une éventuelle offensive printanière. « Les dirigeants polonais ne perdent désormais aucune occasion de viser Berlin, une cible familière », analyse l’agence américaine. « Le gouvernement considère souvent l’Allemagne comme plus concentrée sur la concurrence avec la Pologne (…) que par les besoins effectifs de Kiev », précise un officiel polonais sous couvert d’anonymat.
«Washington oblige l’UE à financer Kiev au détriment des Européens», juge le président de la Douma
Selon l’agence de presse russe Tass, le président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Viatcheslav Volodine estime que « les États-Unis obligent les pays européens à financer le régime de Kiev au détriment du bien-être de leurs propres citoyens. » «Il s’avère que les Américains encourent des coûts bien inférieurs à ceux des autres », proportionnellement estime-t-il.
« En outre, les pays de l’UE supportent des coûts supplémentaires en raison des sanctions antirusses, qui ont déstabilisé leurs économies», poursuit le président de la Douma, cité par l’agence d’Etat.
Deux ambulances à destination de l’Ukraine incendiées en Pologne
Deux ambulances qui devaient être envoyées en Ukraine samedi ont été incendiées la veille, selon le média polonais TVN 24. Les policiers affirment détenir des preuves qu’il s’agit d’un incendie criminel. Un suspect de 35 ans a été arrêté. Un des deux véhicules n’est plus qu’une carcasse. Il devait être envoyé à Kharkiv.
Un millier d’admirateurs de Staline réunis sur la place rouge à Moscou, pour célébrer sa mémoire à l’occasion des 70 ans de sa mort
Le « camarade Staline », mort il y a 70 ans, despote compétent ou monstre sanguinaire ? A Moscou, comme dans le reste de la Russie, la mémoire du dictateur est ambivalente et particulièrement d’actualité alors que fait rage le conflit en Ukraine.
L’offensive de Vladimir Poutine est en effet dénoncée à Kiev et en Occident comme une survivance de l’impérialisme mené par Staline. Et la répression accélérée qui frappe les critiques du Kremlin, en Russie, rappellent à d’autres les méthodes soviétiques.
« On serait heureux si un tel dirigeant revenait », explique Iouri, un retraité venu rendre hommage au « petit père des peuples », comme le nommait la propagande soviétique.
les commentaire
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