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Guerre en Ukraine, en direct : Une autre frappe nocturne russe tue un civil à Odessa

Par C.B.-- 23-Juil-2023 38

Les forces russes ont une nouvelle fois frappé la ville portuaire ukrainienne d’Odessa, dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23, faisant un mort, une attaque qui survient à quelques heures d’une rencontre entre Vladimir Poutine et le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou.

Régulièrement visée par des frappes russes, Odessa, dont le centre historique a été inscrit en début d’année au patrimoine mondial en péril par l’Unesco, a été la cible d’une nouvelle attaque nocturne dans laquelle un civil a trouvé la mort. « Malheureusement, nous avons un civil tué en conséquence de l’attaque nocturne terroriste des Russes sur Odessa », a écrit tôt dimanche sur Telegram le gouverneur Oleh Kiper.

Un peu plus tôt, il avait fait état d’une « attaque russe à 3 heures » (2 heures à Paris). « A Odessa, 18 victimes, dont quatre enfants. Quatorze personnes ont été transférées dans des hôpitaux de la ville, trois étaient des enfants », a-t-il dit, précisant que les secours étaient sur place. Le commandement opérationnel sud de l’armée ukrainienne a fait savoir que les défenses aériennes avaient abattu une part « importante » des missiles russes, de cinq types différents, dont des Kalibr.

Les projectiles non interceptés ont « fait des dégâts à l’infrastructure portuaire, à au moins six résidences dont des immeubles d’appartements », a détaillé l’armée, ajoutant qu’un missile avait touché la cathédrale orthodoxe dans le centre-ville. Selon une vidéo que la mairie de la ville a relayée sur sa chaîne Telegram, la cathédrale de la Transfiguration d’Odessa a été endommagée.

« Deux monuments architecturaux » ont subi des dommages dans cette attaque, qui a également provoqué des « coupures de courant », a poursuivi l’armée. Cette dernière a fait état de 19 blessés, dont toujours quatre enfants. « Plus de systèmes de missiles de défense » et de missiles tactiques pour l’Ukraine, a réclamé le chef de l’administration présidentielle, Andriy Yermak.

Odessa a notamment vécu une « nuit d’enfer » jeudi, Kiev accusant Moscou de viser spécifiquement les infrastructures portuaires pour empêcher toute reprise éventuelle des exportations ukrainiennes de céréales. Plantée au bord de la mer Noire, Odessa est une ville stratégique pour le transit maritime dans la région.

De son côté, l’Unesco a « fermement condamné » vendredi des frappes russes contre « plusieurs musées » et des bâtiments historiques du centre, qui « ont subi des dommages ». L’armée russe a assuré ne viser que des sites militaires.

La cathédrale de la Transfiguration d’Odessa touchée par un missile russe.

Tôt ce dimanche, vers 2 heures en France, la cathédrale de la Transfiguration a été partiellement détruite. L’aspect extérieur est abîmé, des colonnes se sont écroulées. A l’intérieur, ornements, autel, édifices ont été endommagés ou détruits dans la frappe.

Plus grande église orthodoxe de la ville,

la cathédrale de la Transfiguration, fondée en 1794, avait été détruite par les Soviétiques dans les années 1930 puis reconstruite au début des années 2000. L’Unesco avait déjà « fermement condamné » vendredi des frappes russes contre « plusieurs musées ».

l’Unesco condamne des « frappes brutales » contre le patrimoine ukrainien

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a condamné dimanche « avec la plus grande fermeté » les « frappes brutales menées par les forces russes » ayant touché plusieurs sites du centre d’Odessa, dans le sud du pays, qui ont fait deux morts et vingt-deux blessés, selon Kiev. La cathédrale de la Transfiguration notamment – vieille de plus de 200 ans – a été en grande partie détruite.

« Ces terribles destructions marquent une nouvelle escalade de la violence à l’encontre du patrimoine culturel de l’Ukraine », a dénoncé la directrice générale de l’agence onusienne, Audrey Azoulay. « J’exhorte la Fédération de Russie à prendre des mesures tangibles pour se conformer aux obligations qui lui incombent au regard du droit international » relatives à la préservation du patrimoine, a-t-elle poursuivi.

Au moins vingt-cinq monuments historiques endommagés par les frappes russes sur Odessa, selon le gouverneur

le gouverneur de l’oblast d’Odessa, Oleh Kiper, a dressé une liste non exhaustive de bâtiments remarquables endommagés par les missiles tirés dans la nuit par la Russie sur la ville du bord de la mer Noire, outre la cathédrale de la Transfiguration qui a été partiellement détruite.

Il a fait état de 25 monuments endommagés par « les terroristes russes », dont plusieurs résidences remarquables des XIXe et XXe siècles telles que les maisons Papoudova, Gagarine et Zabloudovsky.

« Les Russes ont délibérément dirigé leurs missiles sur le centre historique d’Odessa, qui est protégé par l’Unesco », a déploré le gouverneur, ajoutant que « tout ce qui a été créé au prix d’un dur labeur par de grands architectes est maintenant détruit par des monstres cyniques ».

Le bilan du bombardement russe d’Odessa augmente à deux morts, selon l’Ukraine

La nouvelle attaque des forces russes contre le port ukrainien d’Odessa a fait deux morts et causé la « destruction » de la cathédrale de la Transfiguration, édifice orthodoxe classé par l’Unesco, a annoncé dimanche l’Ukraine, parlant de « crime de guerre ».

Le ministère de l’intérieur ukrainien a donné un nouveau bilan de deux morts et de 22 blessés, parmi lesquels quatre enfants, dans les tirs de missiles russes au cours de la nuit sur cette ville de la mer Noire.

« La cathédrale de la Transfiguration, située dans le centre historique d’Odessa, protégée par l’Unesco, a été détruite. Un crime de guerre qui ne sera jamais oublié et pardonné », a, de son côté, déclaré sur Twitter le ministère des affaires étrangères.

Une rencontre entre Vladimir Poutine et le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, fidèle allié de Moscou, est au programme ce dimanche.

Les deux dirigeants, qui doivent se rencontrer dimanche à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie), ont prévu notamment de discuter du « partenariat stratégique et d’alliance » entre Moscou et Minsk, selon les termes d’un communiqué publié vendredi par le Kremlin.

Une attaque de drones ukrainiens provoque « l’explosion d’un dépôt de munitions » en Crimée.

L’explosion a eu lieu du raïon de Krasnohvardiïske, selon le gouverneur de la péninsule annexée, Sergueï Aksionov. Les habitants de la zone ont été évacués et la circulation ferroviaire sur le pont de Crimée, lui-même visé par des drones cette semaine, a été suspendue, puis rétablie samedi soir.

Poutine affirme que la contre-offensive ukrainienne « a échoué »

Le président russe a dit dimanche à son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, que la contre-offensive ukrainienne, déclenchée au début de juin pour repousser les forces russes hors d’Ukraine, avait « échoué », selon les agences de presse russes.

La rencontre à Saint-Pétersbourg entre Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko, un fidèle allié du Kremlin, intervient près d’un mois après la rébellion avortée du Groupe Wagner en Russie, dans laquelle le dirigeant biélorusse affirme avoir joué le rôle de médiateur.

MM. Poutine et Loukachenko auront à évoquer l’important dossier du groupe paramilitaire dont le chef, Evgueni Prigojine, avait affirmé vouloir renverser la hiérarchie militaire russe. Dans l’accord trouvé entre le chef de Wagner et le Kremlin, il a été proposé aux mercenaires de signer un contrat avec l’armée régulière russe, de rejoindre la vie civile, ou bien de se rendre en Biélorussie, ce qu’ont fait certains d’entre eux.

M. Loukachenko a ainsi assuré devant Vladimir Poutine qu’il « gardait » Wagner dans le centre de son pays, affirmant « contrôler » la situation. « Ils ont commencé à nous fatiguer… Ils demandent à “aller vers l’ouest” (…), à Varsovie, Rzeszow », en Pologne, a déclaré M. Loukachenko. « Ils sont de mauvaise humeur », a-t-il noté sans plus de détails.

Alexandre Loukachenko a, par ailleurs, accusé Varsovie de vouloir « transférer des territoires » de l’ouest de l’Ukraine à la Pologne, ce qu’il a qualifié d’« inacceptable ». Vladimir Poutine avait tenu des propos similaires vendredi, provoquant la colère de Varsovie, qui a convoqué « en urgence » le lendemain l’ambassadeur de Russie, jugeant « provocatrices » les déclarations du président russe.

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