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Guerre en Ukraine en direct : Volodymyr Zelensky rejette l’idée d’une « courte trêve » avec la Russie

Par Y.B.-- 19-Nov-2022 0

Volodymyr Zelensky a estimé qu’il ne pensait pas que la Russie était réellement intéressée par des pourparlers de paix. Il a suggéré vendredi soir que le Kremlin « recherch[ait] désormais une courte trêve, un répit pour reprendre des forces » .

Mais cette éventualité a été rejetée par le président ukrainien. « On pourrait y voir la fin de la guerre, mais un tel répit ne fera qu’empirer la situation », a-t-il affirmé au Forum international sur la sécurité d’Halifax, au Canada.

« Une paix vraiment réelle, durable et honnête ne peut venir que de la destruction complète de l’agression russe », a-t-il ajouté.

La Maison Blanche avait réitéré plus tôt vendredi que seul Volodymyr Zelensky était en mesure d’approuver l’ouverture de négociations entre l’Ukraine et la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines en ce sens sur Kiev.

La « plupart des membres » de l’APEC condamnent l’invasion russe

Les dirigeants de la région Asie-Pacifique (APEC) ont ajouté, samedi, leur voix à la pression internationale exercée sur la Russie après son invasion de l’Ukraine.

« La plupart des membres ont fermement condamné la guerre en Ukraine et ont souligné qu’elle causait d’immenses souffrances humaines et exacerbait les fragilités existantes dans l’économie mondiale », ont déclaré, dans un communiqué final, les vingt et un dirigeants du forum, dont la Russie et la Chine, reprenant les mêmes termes que la déclaration finale du G20 il y a quelques jours.

Moscou préparerait une nouvelle campagne de mobilisation de réservistes

Selon le dernier bulletin du centre d’analyse américain Institute for The Study of War (ISW), la Russie prépare, en secret, une nouvelle mobilisation pour renforcer ses troupes au combat en Ukraine, alors que le cycle de recrutement d’automne de centaines de milliers de réservistes est en cours.

ISW explique que des conversations russes interceptées sur Telegram laissent penser à une deuxième vague de mobilisation, donnant l’exemple d’un citoyen de Saint-Pétersbourg qui a reçu une convocation pour janvier 2023. Elle pourrait même commencer dès décembre. Le président russe, Vladimir Poutine, a pourtant annoncé la fin de la mobilisation partielle le 31 octobre.

L’institut estime que cette nouvelle campagne de recrutement « conduira probablement à une formation de qualité encore inférieure pour les recrues mobilisées et les conscrits, car ils disposeront d’une capacité de formation insuffisante ».

Kiev demande à l’UE un soutien supplémentaire pour l’hiver

Le premier ministre ukrainien Denys Chmyga a réclamé, vendredi, à l’Union européenne (UE), lors d’une conférence de presse, un « soutien supplémentaire » envers son pays pour passer l’hiver alors que près de la moitié de ses infrastructures énergétiques ont été mises « hors d’état de fonctionner » par les frappes russes massives qui les ont visées depuis début octobre.

De nombreux Ukrainiens doivent affronter le début de l’hiver avec peu ou pas d’électricité et sans eau chaude, alors que la première neige de l’hiver est tombée jeudi sur le pays, après plus d’un mois et demi de bombardements sur le réseau énergétique du pays.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, vendredi soir, que dix-sept provinces et la capitale Kiev étaient touchées par des coupures de courant, mais que les ingénieurs travaillaient à réparer le réseau électrique et que les pannes devenaient moins fréquentes.

De son côté, le ministère russe de la défense a affirmé qu’il ne visait que les installations liées à l’armée, et qu’une série de frappes de longue portée et de précision effectuées la veille avaient « touché exactement les objets ciblés ». Le Kremlin a imputé cette semaine les coupures de courant et leur impact sur les civils au refus de Kiev de négocier avec Moscou plutôt qu’aux attaques de missiles russes.

« Nous étions tabassés deux fois par jour »

Passages à tabac quotidiens, nourriture infecte, lumière allumée vingt-quatre heures sur vingt-quatre et absence complète d’hygiène. C’est l’épreuve qu’a endurée pendant cinq mois et demi Viatcheslav Gorban, un prisonnier de guerre ukrainien en Russie.

Cet ingénieur en métallurgie de 50 ans avait choisi de prendre les armes le 24 février pour défendre sa ville, Marioupol, après que Vladimir Poutine eut lancé ses troupes sur l’Ukraine.

Le Monde l’avait rencontré deux jours plus tard, alors qu’il montait la garde à l’entrée de l’hôpital militaire, quelques heures avant que le port industriel ne soit encerclé par les forces russes.

Libéré le 1er novembre dans le cadre d’un échange de prisonniers avec la Russie, Viatcheslav Gorban a littéralement fondu. « J’ai perdu 23 kilos sur 85 », explique-t-il d’une voix égale. Il est actuellement hospitalisé à Dnipro pour des problèmes de thyroïde mais devrait sortir « dans une semaine ».

Son caractère n’a pas changé : calme, retenu, déterminé. Endurci par les épreuves. Avant d’être fait prisonnier, il a passé deux mois et demi dans l’enfer d’Azovstal, cette usine sidérurgique où il avait autrefois travaillé et qui s’était transformée en dernier bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol.

Ce témoignage éclaire le sort terrible qui est réservé aux prisonniers de guerre dans ce conflit. L’ONU et des ONG s’alarment devant le refus des deux camps à autoriser des visites d’inspection.

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