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Guerre en Ukraine : À Bakhmout, les combats meurtriers se sont enlisés

Par Y.B.-- 13-Fév-2023 0

Aucun camp ne communique sur ses pertes mais Ukrainiens comme Russes décrivent la bataille de Bakhmout comme la plus sanglante de la guerre. Près du front nord, des journalistes ony vu fin janvier une dizaine de corps présentés comme ceux de membres de Wagner, gisant abandonnés sur le sol gelé. « Apparemment, ils n’avaient pas le droit de battre en retraite », commente Vladislav, un soldat ukrainien : « Ils n’avaient même pas récupéré leurs blessés. Et à la fin ils sont morts ici, dans les champs ».

Parallèlement aux affrontements sur le terrain, une guerre des mots fait rage entre Ukrainiens et Russes. Fin décembre, en visitant cette ville qui comptait autrefois 70.000 habitants et était connue pour ses mines de sel et son vin pétillant, Volodymyr Zelensky avait évoqué la « forteresse Bakhmout ».

Evguéni Prigojine, le patron de Wagner décrivait quant à lui des combats « féroces » dans les quartiers nord de Bakhmout ont lieu dans « chaque rue, chaque maison, chaque cage d’escalier ».

A Bakhmout, les soldats ukrainiens demandent plus de moyens. « L’ennemi a un énorme avantage en matière d’artillerie », expliquait un des soldats sur le front : « Vous pouvez vous asseoir dans une cave à Vassioukivka (un village au nord de Bakhmout également sur la ligne de front, N.D.L.R.) pendant une demi-heure et entendre 40 obus passer ».

L’autre avantage russe, c’est le nombre, qui impressionne ce sergent ukrainien répondant au nom de guerre d’Alkor : « On tire, on tire et on tire mais après cinq minutes, 20 hommes supplémentaires arrivent face à nous ».

Moscou et Wagner sont notamment accusés d’utiliser des recrues mal préparées comme « chair à canon », une affirmation rejetée par l’analyste militaire russe Alexandre Khramtchikhine, qui y voit de la « propagande occidentale ».

Reste que Kiev subit aussi de lourdes pertes. Le major Volodymyr Leonov, des forces de défense territoriales ukrainiennes, affirme avoir eu une dizaine de blessés dans ses rangs en trois jours, en janvier. Et cinq de ses soldats, tués, n’ont pas pu être récupérés.

« Nos gars sont motivés, tout le monde est venu pour se battre », assure le major à l’AFP : « Mais quand il n’y a pas d’appui d’artillerie, qu’il n’y a pas de blindés, on se fait simplement tirer dessus, comme dans un stand de tir ».

L’Ukraine utilise plus de munitions que l’Otan n’en produit, constate Jens Stoltenberg

« Le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production », a déclaré lundi le chef de l’Otan au cours d’une conférence de presse, à la veille d’une réunion des ministres de la défense de l’Otan. « Cela met nos industries de défense sous pression », a-t-il ajouté, avant d’estimer que les alliés doivent impérativement augmenter leur capacité de production.

Wagner a revendiqué la prise de Krasna Hora, commune au nord de Bakhmout

Selon les services de renseignement britanniques, l’avancée russe a été stoppée mais la pression demeure. Dimanche, le groupe paramilitaire russe Wagner a revendiqué la prise de Krasna Hora, à quelques kilomètres au nord de Bakhmout. De quoi justifier les appels répétés du président ukrainien Volodymyr Zelensky à recevoir plus d’armes des pays occidentaux.

« Si les livraisons d’armes s’accélèrent, notamment d’armes de longue portée, non seulement nous n’allons pas nous replier de Bakhmout, (mais) nous allons commencer à mettre fin à l’occupation du Donbass », assurait le président ukrainien début février devant plusieurs hauts responsables européens réunis à Kiev. L’armée défendra Bakhmout « aussi longtemps qu’elle le pourra », a martelé Volodymyr Zelensky.

Mais cette bataille n’est pas qu’une affaire d’armes de haute précision. Pour Oleksandre Kovalenko, un analyste militaire ukrainien, Kiev a surtout besoin de recevoir de l’artillerie et des munitions standards.

Silvio Berlusconi charge Volodymyr Zelensky

L’ex-Premier ministre italien Silvio Berlusconi, dont le parti fait partie de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni, s’est livré dimanche à une attaque en règle contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s’attirant immédiatement les foudres de la Première ministre. Interrogé sur la rencontre jeudi à Bruxelles entre Giorgia Meloni et Volodymyr Zelensky, il a répondu : « Moi parler avec Zelensky ? Si j’avais été président du Conseil, je n’y serais jamais allé ».

L’ex-Premier ministre de l’Italie a ensuite exposé ses motifs : « Il suffisait qu’il [Volodymyr Zelensky] cesse d’attaquer les deux républiques autonomes du Donbass et tout cela ne serait pas arrivé, par conséquent je juge très très négativement le comportement de ce monsieur ». En septembre, Silvio Berlusconi avait provoqué un tollé en estimant que Vladimir Poutine avait été « poussé » par sa population et les forces prorusses du Donbass à envahir l’Ukraine.

Un mort dans la région de Donetsk

Sur Telegram, le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, fait état d’un mort à la suite de bombardements russes au cours des dernières 24 heures.

Les sportifs russes ne peuvent participer que s’ils dénoncent la guerre, estime Vitali Klitschko

Les sportifs russes devraient prendre publiquement position contre la guerre en Ukraine s’ils veulent être autorisés à participer aux Jeux olympiques 2024 de Paris, a estimé lundi le maire de Kiev et ancien champion du monde de boxe, Vitali Klitschko. « Les athlètes russes et biélorusses ne peuvent pas participer aux Jeux olympiques à Paris s’ils ne disent pas “Non” à la guerre. S’ils le disent publiquement, ils pourront, mais ils ont peur », a-t-il déclaré dans un entretien à l’AFP.

« A chaque athlète russe, dites à votre gouvernement, au président russe d’arrêter cette guerre insensée », a ajouté le maire de la capitale ukrainienne, estimant qu’il n’était pas possible d’être « neutre quand des gens, des femmes, des enfants sont tués ». « Vous êtes soit pour, soit contre la guerre », a-t-il affirmé.

Kiev a besoin de « milliers de générateurs » supplémentaires, selon son maire

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a affirmé lundi avoir besoin de « milliers » de générateurs supplémentaires, trois jours après une nouvelle attaque russe massive ayant visé des sites énergétiques en Ukraine. « Il nous en faut plus, des milliers en plus. On en a reçu presque un millier mais nous avons 500 garderies, 500 écoles » dans la capitale ukrainienne, a-t-il affirmé.

Selon lui, Kiev est aujourd’hui « mieux préparée contre les attaques russes, contre les missiles russes et les drones qu’il y a quelques mois », mais il se dit « toujours inquiet pour l’électricité et le chauffage ». Depuis octobre dernier et après de multiples revers sur le terrain, Moscou vise fréquemment des sites ukrainiens dits « essentiels », plongeant des millions d’habitants dans le froid et le noir, en pleine période hivernale.

Moscou revendique la capture du village de Krasna Gora

L’armée russe a revendiqué la capture du village de Krasna Gora, à proximité immédiate de Paraskoviïvka, à une dizaine de kilomètres de Bakhmout. Selon elle, « des unités d’assaut de volontaires, avec l’appui feu des forces d’artillerie du groupe Sud ont libéré le village ».

La prise de Krasna Gora avait été revendiquée dès dimanche par le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille.

Réparations d’urgence des installations énergétiques en Ukraine

« Malgré une augmentation significative de la consommation, le système électrique ukrainien continue de répondre aux besoins en électricité des consommateurs », a déclaré le ministre de l’Energie German Galushchenko. Des frappes russes ont touché les installations énergétiques de l’Ukraine vendredi mais d’après le ministre de l’Energie, les réparations d’urgence ont rapidement été faites, permettant au système énergétique de tenir face à une forte demande.

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