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Guerre en Ukraine: Sur le front, la guerre ne s’est pas arrêtée…

Par C.B.-- 25-Juin-2023 72

Les forces russes ont continué leurs attaques rapporte l’état-major ukrainien,  avec des missiles ; il signale des actions offensives russes dans les régions de Lyman, Avdiïvka et Marinka. Ce matin, le compte Telegram des forces aérienne ukrainiennes fait état de nombreuses alertes.

Dans son compte rendu quotidien, le ministère de la défense britannique estime   estime que « les forces ukrainiennes se sont réorganisées et ont de nouveau entrepris des opérations offensives majeures sur trois axes principaux dans le sud et l’est de l’Ukraine ». Londres estime que « les forces ukrainiennes utilisent les expériences des deux premières semaines de la contre-offensive pour affiner les tactiques d’assaut des défenses russe. (…) Les unités ukrainiennes font des progrès tactiques graduels mais réguliers dans des domaines-clés ». Les Russes ne restent pas inactifs : « Dans l’oblast de Louhansk, les forces russes ont lancé une attaque dans la forêt de Serebrianka, près de Kreminna. » Le ministère de la défense britannique explique que les Russes passent « à l’offensive chaque fois que possible. La Russie a fait quelques petits gains, mais les forces ukrainiennes ont empêché une percée ». Pour sa part, le général Oleksandr Syrsky, expliquait vendredi au Guardian que  l’Ukraine n’avait toujours pas engagé ses réserves dans la contre-offensive.

Des victimes dans une série d’attaques dans l’est et le sud de l’Ukraine

Deux personnes sont mortes et au moins huit ont été blessées lors d’attaques russes sur l’est et le sud de l’Ukraine samedi et dans la nuit, ont déclaré des responsables ukrainiens. Dans la région de Donetsk, un habitant de Vouhledar, située sur la ligne de front, est mort et deux autres ont été blessés samedi, a écrit Pavlo Kyrylenko, chef de l’administration militaire régionale, sur Telegram.

A Kherson, un homme de 44 ans a été tué et une femme a été piégée sous les décombres d’un immeuble de cinq étages après que les bombardements russes ont endommagé des maisons, a déclaré Oleksandr Prokudin, chef de l’administration militaire de l’oblast de Kherson sur Telegram. M. Prokudin a également signalé que la Russie avait mené 59 attaques sur des zones résidentielles.

A Kharkiv, un garçon de 7 ans a été blessé et hospitalisé dans une explosion dans le village de Pivdenne, a écrit sur Telegram Oleh Svnehoubov,  chef de l’administration militaire de la région. « L’ennemi a tiré sur la ligne de front et les zones frontalières dans les districts de Kharkiv, Koupiansk et Tchouhouïv », précise-t-il.

Le « régime d’opération antiterroriste » toujours en vigueur à Moscou

Si les forces du groupe paramilitaire Wagner ont commencé à quitter leurs positions en Russie sur ordre de leur chef Evgueni Prigojine, le « régime d’opération antiterroriste » instauré à Moscou et dans sa région reste en vigueur dimanche. D’importantes patrouilles de police étaient toujours déployées le long de la route principale menant à la sortie de Moscou dans le sud de la capitale, a constaté une journaliste de l’Agence France Presse. Dans la région de Moscou, les restrictions à la circulation sur l’autoroute M-4 reliant Moscou à Rostov sont également maintenues dimanche, selon un communiqué de l’agence Avtodor, chargée des autoroutes en Russie.

Le Comité national antiterroriste (NAK) a ordonné samedi un « régime d’opération antiterroriste » à Moscou, dans sa région, ainsi que dans la région de Voronej, frontalière de l’Ukraine, après l’annonce par Evguéni Prigojine d’une marche de ses combattants sur la capitale russe. Ce régime donne des pouvoirs accrus aux forces de l’ordre, notamment pour mener des opérations de police. Ainsi, d’importants tronçons de l’autoroute reliant Rostov à Moscou ont été bloqués et des contrôles d’identité et de véhicules instaurés sur les routes.

Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a lui décrété que lundi sera journée chômée face à la situation « difficile ».

Rostov : départ des combattants de Wagner

Les combattants du groupe paramilitaire Wagner, qui avaient pris samedi le contrôle du quartier général de l’armée russe à Rostov, ont quitté la ville, a annoncé le gouverneur régional. « Le convoi du Groupe Wagner a quitté Rostov et s’est dirigé vers ses camps », a indiqué Vassil Goloubev sur Telegram , sans donner plus de détails.

Selon l’agence officielle RIA Novosti,   « le calme est revenu autour quartier général du district militaire sud à Rostov-sur-le-Don, la circulation le long de la perspective Boudionnovsky a repris ». Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des colonnes de camions présentés comme appartenant à Wagner faisant route vers le sud de la Russie, sur l’autoroute M-4.

Restrictions à la circulation dans les régions de Moscou et Toula

Les restrictions à la circulation routière imposées lors de la mutinerie du groupe paramilitaire Wagner d’Evgueni Prigojine sur l’autoroute M-4 Don sont toujours en place dans les régions de Moscou et de Toula annonce l’Agence fédérale russe des routes (Rosavtodor) citée par l’agence TASS. « Auparavant, les déplacements en transit depuis les régions de Moscou et de Lipetsk étaient temporairement limités sur l’autoroute M-4 Don dans les deux sens », ajoute TASS.

Serguei Choïgou, ami de Poutine et « grand perdant » de samedi ?Le ministre russe de la Défense a longtemps été considéré non seulement comme un allié politique du président, mais aussi comme l’un de ses rares amis au sein de l’élite russe. Vladimir Poutine et Sergueï Choïgou ont ainsi pris ensemble des bains de soleil, torse nu dans la Sibérie lointaine, partagé des parties de pêche et joué dans la même équipe de hockey sur glace.

Toutefois, leurs relations et la longue carrière politique de Choïgou sont désormais confrontées à un défi considérable après la révolte menée par le chef du groupe paramilitaire Wagner. Evguéni Prigojine visait clairement le ministre de la Défense, qu’il a accusé de fuir «comme un lâche». Serguei Choïgou a d’ailleurs disparu de la scène publiquement pour le moment. «Le grand gagnant de la soirée est Loukachenko et le grand perdant est Choïgou», résume Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe. Vladimir Poutine peut-il se permettre de le garder auprès de lui ?

La rébellion de Wagner, symptôme de « l’échec stratégique » russeFaisant le tour des émissions télévisées dominicales, Antony Blinken a jugé « trop tôt » de spéculer sur l’impact de la crise sur la Russie ou la guerre en Ukraine. Mais « dans la mesure où l’attention Russie est détournée (…) cela créée je pense un avantage supplémentaire » pour l’Ukraine en pleine offensive contre les forces russes, a-t-il estimé.

« Il est trop tôt pour savoir comment cela va se terminer. C’est un tableau qui évolue », a-t-il encore dit « mais le fait que vous ayez quelqu’un de l’intérieur remettant en cause l’autorité de Poutine et questionnant directement les raisons pour lesquelles il a lancé cette agression de l’Ukraine, c’est en soi quelque chose de très puissant ». « Ils ont eu à défendre Moscou contre des mercenaires qu’ils ont eux-mêmes créés », a-t-il encore relevé, insistant sur « l’échec stratégique » du président russe en Ukraine.

La crise en Russie révèle des « fissures réelles » au sommet de l’Etat russe, selon Antony Blinken

Le coup de force avorté du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, révèle des « fissures réelles » atteignant le président Vladimir Poutine, a estimé dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken. « Cela a défié directement l’autorité de Poutine. Donc, cela soulève de vraies questions et révèle des fissures réelles » au plus haut niveau de l’Etat russe, a affirmé le secrétaire d’Etat américain sur la chaîne CBS.

 La Russie dit avoir repoussé plusieurs assauts de Kiev dans l’est de l’Ukraine

La Russie a affirmé avoir repoussé plusieurs assauts des forces ukrainiennes dans l’est de l’Ukraine, où Kiev avait annoncé samedi soir avoir lancé de nouvelles offensives et fait des progrès. L’armée russe « a repoussé avec succès » les attaques menées par les forces de Kiev dans quatre zones du front, notamment dans les régions de Donetsk, mais aussi de Zaporojie, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, en précisant que dix de ces attaques avaient été repoussées près de Bakhmout.

Les forces de Wagner ont quitté la région de Lipetsk, au sud de MoscouLes forces du groupe paramilitaire russe Wagner ont quitté la région de Lipetsk, au sud de Moscou, où elles étaient entrées samedi lors de leur équipée rebelle vers la capitale russe, ont annoncé dimanche les autorités locales. « Les unités du groupe paramilitaire Wagner, qui s’étaient arrêtées hier dans la région de Lipetsk, ont quitté le territoire », a déclaré le service de presse des autorités régionales sur Telegram. La capitale régionale de Lipetsk est située à 400 km de Moscou.

Le bilan des frappes de samedi à Kiev alourdi à 5 morts, selon le maire

Le bilan des victimes d’une attaque aérienne russe sur Kiev menée samedi aux premières heures de la journée est passé à cinq morts, a déclaré dimanche le maire de la capitale après la découverte de deux autres personnes. « Les sauveteurs ont trouvé les corps de deux autres victimes sous les décombres dans le district de Solomyan (à Kiev) », a déclaré le maire Vitaliy Klichko sur Telegram. « Au total, cinq personnes sont mortes dans la maison touchée par des fragments d’une roquette russe », a-t-il ajouté.

La population prête à soutenir le groupe Wagner ?Scène extraordinaire samedi soir à Rostov, des dizaines d’habitants ont affiché leur soutien aux insurgés, scandant « Wagner, Wagner ! » peu avant que les combattants, avec leur chef à la tête du convoi, quittent la ville où ils avaient déployé des chars et des hommes armés.

« La crise des institutions et de confiance n’étaient pas une évidence pour la plupart en Russie comme en Occident. Aujourd’hui c’est clair », relève Konstantin Kalatchev, un politologue russe indépendant. « La manière dont la population de Rostov a accompagné le départ de Wagner en dit long », note-t-il.

La Russie attend le départ du chef de Wagner

Le chef du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine, qui a fait trembler le Kremlin en tentant un coup de force spectaculaire, doit quitter la Russie, selon les termes d’un accord avec Vladimir Poutine qui sort affaibli de cette crise inédite. Evguéni Prigojine doit partir pour la Biélorussie, selon la présidence russe sans qu’on sache, dimanche matin, quand ce départ aux allures d’exil est prévu, ni où se trouve le tempétueux patron de Wagner.

Samedi soir, Evguéni Prigojine avait annoncé le fin de son coup de force, quittant le QG de Rostov, pour éviter « un bain de sang ». Annonçant l’accord conclu avec celui qui, quelques heures plus tôt, avait promis « de libérer le peuple russe », le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait salué « une résolution sans nouvelles pertes » de la crise. Les poursuites pénales contre Evguéni Prigojine seront abandonnées et aucun des combattants du groupe Wagner, qui joue un rôle clé aux côtés de l’armée russe en Ukraine, ne sera poursuivi alors même qu’ils avaient pris les armes contre le Kremlin.

Pour Zelensky, en choisissant « le chemin du mal », Poutine « s’autodétruit »

Samedi, dans sa première réaction aux évènements en Russie, Volodymyr Zelensky a noté que celui qui « choisit le chemin du mal s’autodétruit », faisant référence à Vladimir Poutine qui, selon lui « envoie des centaines de milliers de personnes à la guerre pour finalement se barricader dans la région de Moscou pour se protéger de ceux qu’il a lui-même armés ». « La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale », a estimé le président ukrainien. Selon lui, « il est tout aussi évident que l’Ukraine est capable de protéger l’Europe contre une contamination par le mal et le chaos russe ».

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